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Gabon: pont entre Libreville et Brasilia, l’Institut hispano-lusophone milite pour une diplomatie culturelle durable

Du 13 au 20 octobre 2025, la capitale gabonaise, Libreville, a accueilli la première édition de l’Exposition internationale Gabon-Brésil, un rendez-vous artistique et diplomatique qui met en lumière la coopération culturelle entre les deux pays à l’approche de la COP 30.

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Le développement économique, longtemps synonyme de croissance et de modernité, ne peut aujourd’hui se concevoir sans une réflexion profonde sur la préservation de l’humanité. Face aux crises sociales, climatiques et éthiques, les institutions internationales à l’instar du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) appellent à replacer l’humain au cœur des politiques économiques et à promouvoir des modèles de croissance inclusifs et durables. C’est dans ce sillage que s’inscrit cette exposition internationale.

Préservation du patrimoine naturel

Organisé par l’Ambassade du Brésil au Gabon, en collaboration avec l’Institut culturel hispano-lusophone du Gabon, l’Instituto Guimarães Rosa, le ministère de la Jeunesse, des Sports, du Rayonnement culturel et des Arts, ainsi que le Musée national des arts, rites et traditions du Gabon, l’événement propose une rencontre inédite entre art contemporain et héritage civilisationnel. Placée sous le thème « Forêts en miroirs : les animaux sacrés du Gabon et du Brésil », l’exposition célèbre la richesse faunique et florale partagée par les deux nations.

Deux artistes y sont à l’honneur : la Gabonaise Isabelle Anzue M’bore qui travaille au département culture gabonaise de l’Institut culturel hispano-lusophone et la Brésilienne Giovanna Sbargi, jeune artiste connue au Brésil pour son approche poétique de l’écologie et ses compositions mêlant dessin, collage et pigments naturels. À Libreville, elle partage son regard avec le public gabonais, en écho au travail d’Isabelle Anzue M’bore, qui revisite les symboles animaliers issus des rites et croyances du Gabon. Elles sont unies par une même ambition, celle de transmettre un message écologique et humaniste à travers le dessin animalier.

Ensemble, nous devons préserver le patrimoine naturel, sinon cette planète ne survivra pas. C’est le message que nous souhaitons faire passer. L’art est un moyen d’expression engagé, capable de transmettre un message en douceur

confie Isabelle Anzue M’bore, artiste et co-commissaire de l’exposition.

Redorer la coopération

Au-delà d’une simple rencontre artistique, l’exposition se veut un plaidoyer en faveur du dialogue interculturel. Elle met en avant le rôle de l’Institut culturel hispano-lusophone initiateur du projet et véritable pont entre le monde hispano-lusophone et l’espace culturel francophone, œuvrant depuis plusieurs années à renforcer la coopération entre le Gabon et le Brésil.

Cette exposition est une occasion de célébrer la richesse culturelle et la biodiversité de nos deux pays, mais aussi de repenser notre coopération. Nous avons connu des moments difficiles par le passé, mais nous choisissons aujourd’hui de bâtir une relation fondée sur la diplomatie scientifique, académique et culturelle. Cette initiative illustre notre volonté de partager nos connaissances et nos cultures

souligne le Pr Solange Véronique Okome-Beka, fondatrice de de l’Institut culturel hispano-lusophone, situé dans la capitale gabonaise Libreville.

Un appel au soutien

L’enjeu, rappellent les organisateurs, n’est plus seulement d’accroître les richesses, mais de garantir un progrès équitable et durable, respectueux des générations futures. Ce qui se matérialise déjà à travers la facilitation d’échanges académiques et scientifiques menées par l’Institut. Une vision salutaire qui appelle au soutien.

Je voudrais appeler les plus hautes autorités à jeter un regard attentif sur l’Institut culturel hispano-lusophone, qui joue un rôle essentiel dans la promotion des échanges Sud-Sud. Cette exposition montre les avantages et les perspectives d’une coopération fondée sur le partage, la connaissance et la compréhension mutuelle

ajoute la fondatrice de de l’Institut.

Un partenariat Sud-Sud tourné vers l’avenir

À l’approche de la COP30, prévue à Belém, au Brésil, en novembre 2025, le Gabon et le Brésil réaffirment ainsi leur volonté commune de placer la durabilité au cœur de leurs relations bilatérales. Riches en biodiversité et dotés de vastes ressources forestières, les deux pays partagent une responsabilité majeure dans la lutte contre le changement climatique. Leur coopération s’oriente désormais vers des projets conjoints de gestion durable des forêts, d’agriculture verte, d’énergie propre et de formation technique, symbolisant un partenariat Sud-Sud tourné vers l’avenir. Voir la vidéo.

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