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Cameroun : Paul Biya autorise un prêt de 184,9 millions d’euros avec l’IDA pour financer le Projet Villes et Gestion Foncière Durables

Le chef de l'État Camerounais, Paul Biya, a signé ce 11 septembre 2025 le décret habilitant le ministre de l'Économie à signer l'accord de prêt de 184 861 200 d'Euros pour la réalisation de ce projet, financé par la Banque mondiale. 

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Paul Biya au palais présidentiel de Yaoundé, le 26 juillet 2022. © Ludovic MARIN / AFP

Le ministre de l’Économie de la planification, et de l’aménagement du Territoire est habilité, avec faculté de délégation, à signer avec l’association Internationale de Développement (IDA), un accord de crédit d’un montant de 184, 9 millions d’euros, soit environ 121,3 milliards de francs CFA sous forme de prêt, pour le financement du Projet Villes et Gestion Foncière Durables (PVGFD)

décrète le Chef de la République, Paul Biya.

Le Projet dénommé « Villes et Gestion Foncière Durables » est la première opération d’une série programmatique de projets qui adoptent une approche durable, résiliente et inclusive pour libérer les potentiels de développement urbain, améliorer l’habitabilité et piloter les améliorations de l’administration foncière dans les plus grandes villes. Il a pour objectif global d’améliorer l’accès aux infrastructures et aux services, dans la Région du Centre et du Littoral du Cameroun, départements du Mfoundi et du Wouri, notamment dans les villes de Yaoundé et Douala pour ce qui est de sa composante consacrée aux infrastructures ; et sur l’ensemble du territoire national en ce qui concerne la réforme foncière.

Pour rappel, la Banque mondiale avait approuvé au mois de mai 2025 un financement à hauteur de 200 millions de dollars en faveur de ce projet. 

Projet à fort impact 

Grâce à une approche multisectorielle, le projet touchera environ 2,1 millions de personnes au Cameroun qui bénéficieront directement ou indirectement d’un meilleur accès aux infrastructures urbaines et aux services d’administration foncière. Les personnes et les institutions impliquées dans le développement urbain et l’administration foncière bénéficieront également du renforcement des capacités, de l’efficacité, de la transparence et de la responsabilité, indique le Groupe de la Banque mondiale. 

« Le taux de croissance annuel de l’urbanisation au Cameroun est estimé à 3,6 %. D’ici 2050, environ 73 % de la population vivra en ville, contre 53 % en 2023 », avait déclaré Cheick F. Kanté, directeur de division pour le Cameroun. « Cependant, l’urbanisation rapide n’a pas encore conduit à une transformation économique au Cameroun. Partout dans le monde, les villes sont des moteurs de création d’emplois et de croissance économique. Ce projet contribuera à lever les principaux goulots d’étranglement structurels qui empêchent les villes d’atteindre leur potentiel de développement socioéconomique et de création d’emplois conformément à la stratégie de développement du Cameroun. »

Description du projet 

Le Projet Villes et Gestion Foncière Durables s’articule autour de quatre composantes qui sont interdépendantes les unes des autres. D’après le ministère de l’habitat et du développement urbain, chargé d’assurer la maîtrise d’œuvre, il s’agit notamment de :

  • L’amélioration urbaine transformatrice et climato-intelligente : Cette composante financera des interventions d’amélioration urbaine dans certains quartiers mal desservis de Yaoundé et Douala en utilisant une approche participative et coordonnée dans l’espace, afin d’améliorer l’infrastructure, l’habitabilité et la résilience climatique des plus grandes villes, tout en soutenant les changements systématiques et la capacité institutionnelle pour le Programme National de Modernisation des Villes (PNMV) et la Stratégie Nationale Amélioration des Bidonvilles (SNAB) dans le pays.
  • L’amélioration des systèmes d’administration des terrains urbains : Ce volet utilise une double approche pour résoudre les problèmes liés à l’accès aux terres urbaines et à la sécurité foncière, ainsi que pour renforcer la capacité à répondre aux chocs et catastrophes climatiques et à l’utilisation planifiée et compacte des terres pour l’atténuation.
  • La gestion, suivi et évaluation du projet : Cette sous-composante financera notamment les coûts opérationnels de l’Unité de Gestion du Projet (UGP) pour la coordination, la passation des marchés, la gestion financière, la gestion environnementale et sociale, le suivi et l’évaluation (S&E) afin de garantir que le projet est mis en œuvre de manière efficace et conformément aux exigences fiduciaires, environnementales et sociales de la Banque.
  • La composante d’intervention d’urgence contingente (CERC) : En cas de crise ou d’urgence éligible, pour apporter une réponse immédiate et efficace, le gouvernement peut demander à la Banque de réaffecter les fonds du projet pour soutenir les activités de réponse d’urgence. Cette composante utilisera les ressources de crédit non engagées dans le cadre du projet pour les interventions d’urgence.

Notons que la préparation du projet a bénéficié de l’assistance technique de la Facilité mondiale pour la réduction des catastrophes et le relèvement (GFDRR), du City Climate Finance Gap Fund, du Partenariat mondial pour l’aide basée sur les résultats (GPOBA) et du Centre mondial sur l’adaptation (GCA).

 

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