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Énergie au Kenya : 3,9 milliards $ pour la première centrale nucléaire à Siaya

Le Kenya s'apprête à franchir une étape majeure dans son développement énergétique en annonçant la construction de sa première centrale nucléaire. Ce projet, d’un coût estimé à 500 milliards de shillings kényans (environ 3,9 milliards de dollars), marque une ambition claire : devenir un leader énergétique en Afrique de l’Est.

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Un projet ambitieux pour diversifier le mix énergétique

La centrale nucléaire, prévue pour être opérationnelle d’ici 2034, débutera avec une capacité de production de 1 000 mégawatts (MW). Cette première phase vise à renforcer la stabilité du réseau électrique national, tout en réduisant la dépendance aux sources d’énergie fossiles et hydroélectriques. À terme, le Kenya envisage d’étendre cette capacité à 20 000 MW d’ici 2040, selon les projections de la Kenya Nuclear Power and Energy Agency (NuPEA) .

 Le site de Siaya : un choix stratégique

Le site retenu pour l’implantation de la centrale est situé à Siaya, près du lac Victoria, dans le comté de Siaya. Ce choix s’inscrit dans une logique de développement régional, visant à stimuler l’économie locale et à créer des emplois. Cependant, ce projet suscite des préoccupations parmi les communautés locales, notamment en ce qui concerne les risques environnementaux et les impacts sur les écosystèmes locaux .

Une ambition régionale et continentale

Le Kenya ne se contente pas de viser une autosuffisance énergétique. Le pays aspire à devenir un hub énergétique pour l’Afrique de l’Est, en exportant de l’électricité vers les pays voisins. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique régionale de coopération énergétique, visant à renforcer l’intégration des réseaux électriques africains .

Défis et controverses

Malgré les avantages potentiels, le projet nucléaire kenyan fait face à des oppositions. Des groupes environnementaux et des communautés locales expriment des inquiétudes concernant les risques liés à la gestion des déchets radioactifs, la sécurité nucléaire et les impacts sur les écosystèmes marins. Des manifestations ont eu lieu, notamment dans le comté de Kilifi, où des habitants ont exprimé leur mécontentement face à l’implantation envisagée .

  Perspectives d’avenir

Le Kenya, avec ce projet, entend diversifier son mix énergétique, réduire ses émissions de gaz à effet de serre et renforcer sa position sur la scène énergétique africaine. Toutefois, la réussite de cette initiative dépendra de la gestion des préoccupations environnementales, de la transparence dans les processus décisionnels et de l’engagement des parties prenantes.

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