Une table-ronde pour le Plan National de Développement 2024–2028
L’agenda présidentiel au Maroc est centré sur la Table-ronde des investisseurs consacrée au Plan National de Développement (PND 2024–2028). Cette rencontre, organisée à Casablanca, porte le thème évocateur : « Ambitions 2028 : Terre d’opportunités et de promesse ».
L’objectif est clair : mobiliser de nouveaux partenaires économiques, attirer des financements structurants et convaincre les investisseurs internationaux du potentiel de la République centrafricaine. Le PND 2024–2028 constitue, en effet, la feuille de route économique et sociale du pays, visant à transformer en profondeur les infrastructures, renforcer la gouvernance et diversifier les secteurs porteurs de croissance.
Casablanca, place financière stratégique
Le choix de Casablanca n’est pas anodin. La capitale économique du Maroc s’impose aujourd’hui comme un hub incontournable en Afrique du Nord et de l’Ouest pour les affaires, la finance et les investissements. En y organisant cette table-ronde, Bangui entend bénéficier du dynamisme de la place financière marocaine et renforcer les liens économiques entre la RCA et le Maroc.
Cette rencontre est également un signe fort de la volonté du président Touadéra d’ancrer son pays dans une dynamique régionale et continentale, en multipliant les partenariats Sud-Sud, conformément à la vision d’une Afrique qui investit en elle-même.
Un PND tourné vers les secteurs prioritaires
Le Plan National de Développement 2024–2028 s’articule autour de plusieurs priorités :
Infrastructures : routes, énergie, télécommunications, pour désenclaver le territoire et améliorer la connectivité.
Agriculture et élevage : moteur essentiel pour l’autosuffisance alimentaire et l’exportation.
Industrie et transformation locale : afin de réduire la dépendance vis-à-vis des importations et créer de la valeur ajoutée.
Mines et ressources naturelles : secteur stratégique, avec la volonté de mieux encadrer l’exploitation et d’en tirer des bénéfices pour la population.
Éducation et santé : investissements sociaux pour consolider le capital humain et renforcer la résilience du pays.
Selon les projections officielles, plusieurs milliards de dollars d’investissements seraient nécessaires pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2028.
Un signal fort aux partenaires internationaux
La présence du président Touadéra à Casablanca envoie un message clair : la République centrafricaine est ouverte aux affaires et prête à accueillir des partenariats durables.
Au-delà des promesses d’investissement, cette mission économique vise aussi à renforcer la confiance entre Bangui et ses partenaires internationaux. Elle s’inscrit dans une démarche plus large de diplomatie économique, où l’État met en avant ses atouts — richesses naturelles, jeunesse dynamique, potentiel agricole — tout en soulignant sa volonté de stabilité et de réformes.
Une mobilisation nationale et diplomatique
À l’aéroport de Casablanca, le président Touadéra a été accueilli par l’ambassadeur de la RCA au Maroc, les autorités marocaines ainsi qu’une forte délégation de compatriotes venus manifester leur soutien. Ce geste traduit la fierté et l’espoir que suscite cette initiative auprès de la diaspora centrafricaine, souvent très impliquée dans les questions de développement.
Vers un nouveau tournant pour la RCA
En misant sur l’attractivité économique et en allant à la rencontre des investisseurs sur des places financières de premier plan, la République centrafricaine veut tourner une page et inscrire son développement dans une logique de partenariat.
Cette table-ronde de Casablanca pourrait ainsi constituer un jalon décisif pour la mise en œuvre du PND 2024–2028, avec l’espoir que les engagements financiers et techniques se traduiront rapidement par des projets concrets sur le terrain.