Selon le rapport sur la production du gaz en Afrique par « Global Energy Monitor », l’ONG américaine basée à San Francisco qui répertorie les projets de combustibles fossiles et d’énergies renouvelables dans le monde entier, le Maroc pourrait devenir un grand exportateur de gaz en Afrique avec ses réserves de gaz estimées à 39 milliards de mètres cubes et les nouveaux projets qui sont mis en œuvre.
Selon les explications de l’ONG, le Maroc est bien positionné pour devenir un exportateur majeur de gaz en Afrique. Graham Lyon, PDG de la compagnie britannique Sound Energy en charge de l’exploration pétrolière et gazière au Maroc avait vu juste dans une interview en décembre dernier :
Il existe un projet au Maroc qui fournira environ 100 millions de mètres cubes par an de gaz naturel liquéfié aux marchés industriels,
projetait-il, ajoutant que le Royaume chérifien
dispose d’importantes réserves de gaz naturel estimées à plus de 20 trillions de pieds cubes a même d’en faire un exportateur.
Les données fournies par le rapport montrent que 84 % des nouvelles réserves en développement sont situées chez les nouveaux entrants sur le marché du gaz en Afrique notamment le Mozambique, le Sénégal, la Tanzanie, la Mauritanie, l’Afrique du Sud, l’Éthiopie ou encore le Maroc. Ces pays pourraient dépasser le Nigeria, l’Égypte, la Libye et l’Algérie, qui disposent historiquement des réserves et de la production de gaz les plus prouvées.
« Global Energy Monitor » indique par ailleurs que la Mauritanie dispose de 574 milliards de mètres cubes, dont une partie provient de réserves conjointes avec le Sénégal, qui sont estimées à 566 milliards de mètres cubes. Selon l’ONG, le Mozambique, la Mauritanie, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie peuvent représenter à l’avenir plus de la moitié de la production de gaz en Afrique d’ici 2038.