Le soja est une plante grimpante de la famille des fabacées, du genre glycin, proche du haricot, largement cultivée pour ses graines oléagineuses qui fournissent la principale huile alimentaire consommée dans le monde. Les graines de soja renferment une grande quantité de protéines, de glucides, de lipides, de vitamines A et B, de potassium, de calcium, de magnésium, de zinc et de fer, peut-on lire sur le site SIA Agro, spécialisé en question nutritionnelles.
Une grande expansion
Malgré qu’elle ne figure pas parmi les plus grands producteurs mondiaux de cet oléagineux, l’Afrique joue une partition indéniable et prometteuse. Au Togo par exemple, la production de soja était moins de 25 000 tonnes en 2015. Depuis, la production a été multipliée par cinq pour atteindre plus de 200 000 tonnes en 2021. En 2022, c’est plus de 280.000 tonnes de soja produites. La projection pour l’année 2023 était de 300.000 tonnes, selon le Conseil interprofessionnel de la filière soja, apprend-on de nos confrères de BBC Afrique.
Ces pays grands consommateurs de Soja et dérivés, n’en produisent que peu et se tournent vers le continent africain pour s’en procurer. Voilà pourquoi les producteurs africains, notamment les Togolais, doivent travailler plus pour conquérir ce marché et améliorer leurs revenus,
affirme Jules Amenkey, statisticien et expert en commerce international au ministère togolais du Commerce, de l’Industrie, de la Promotion du secteur privé et du Tourisme au micro de Anadalu Ajansi. Dans le pays, les acteurs se sont engagés à transformer 80% du soja conventionnel, et d’exporter 20%. En 2020, on comptait au Togo plus de 200 entreprises, avec un chiffre d’affaires d’environ 303.4 millions US dollars (soit 182 milliards de FCFA) par an.
La lécithine de soja très demandée pour ses atouts sur la santé
La lécithine de soja est une molécule extraite de l’huile des graines de soja. C’est un sous-produit du soja, obtenu par pression à froid et décantation de ses graines, comme le précise dieti-natura, site d’information spécialisé dans l’alimentation. De nos jours, la croissance des problèmes de santé liés au mode de vie, tels que les maladies cardiovasculaires, l’obésité, l’ostéoporose et le diabète, a alimenté le besoin de compléments alimentaires. La lécithine est l’un des ingrédients clés dont la demande a grandement cru.
D’après pharma-gdd.com, le site web d’une pharmacie basée en France, la lécithine de soja pourrait maintenir un taux de cholestérol sanguin normal, mais les études scientifiques ne sont pas suffisantes pour l’envisager avec certitude. Elle est toutefois utilisée dans des compléments alimentaires à visée cardiovasculaire. Elle est également utilisée comme agent émulsifiant dans des compléments alimentaires pour le cholestérol. La taille du marché de la lécithine devrait passer de 0,96 milliard USD en 2023 à 1,30 milliard USD d’ici 2028, à un TCAC de 6,15% au cours de la période de prévision (2023-2028), d’après un rapport sur l’étude de marché menée par mordorintelligence.
« La viande des champs »
La FAO estime qu’un hectare de soja produit assez de protéines pour nourrir un homme normalement actif 5 560 jours. On peut comparer le chiffre aux 192 jours de nourriture que peut assurer l’hectare de pâture. La graine de soja fut pendant près de 2 000 ans, l’épine dorsale du régime alimentaire de l’Extrême Orient.
C’est maintenant une importante part du moyen de vivre de plus d’un milliard d’hommes. Formée d’environ 40% par une protéine de haute valeur nutritive (plus qu’aucun autre aliment végétal ou animal) qui comporte les huit acides aminés essentiels, elle est appelée à juste titre en Orient « La viande des champs ». Du point de vue alimentaire, la quantité de protéines assimilables qui est contenue dans 100 ml de graines sèches est la même que ce que donne un steak de 150 grammes.
Une niche d’opportunités d’investissement en Afrique
Le soja présente de grandes opportunités d’affaires en Afrique. Il est un aliment stable d’une grande valeur nutritive. Son importance va de la production de lait, les aliments du bétail, le traitement du pétrole, applications industrielles et la consommation humaine. Le soja est souvent appelé la culture miracle. Des pays occidentaux ont mis fin à la malnutrition se servant du soja. Il est maintenant au tour de l’Afrique de le faire. Mieux, si vous pensez à ce que vous pourriez produire, plusieurs produits pourraient vous intéresser comme le lait de soja, le yaourt à base de soja ou le tofu, fortement riches en éléments nutritifs. Mais pas seulement ! Car du soja l’on peut produire de l’huile végétale, de la farine voire du tourteau destiné à l’alimentation des animaux.
Les dérivés du soja pour nourrir le monde de demain
Dans un pays comme l’Inde, essentiellement pays de végétariens, le potentiel du lait de soja est très grand et les experts prédisent que l’industrie alimentaire du soja va augmenter de 20% par an au cours des prochaines années. Dans les pays européens, la demande est également en croissance du fait du niveau élevé du pouvoir d’achat et la recherche d’aliments “verts” par les consommateurs.
En Afrique, le marché est encore embryonnaire mais ne fait que se développer d’année en année, d’où le grand potentiel pour ce produit dans le continent ayant le taux de démographie le plus élevé.
Ainsi pourquoi ne pas démarrer une activité de production et de vente de lait de soja ou de tofu (le fromage obtenu avec ce lait) ? Le lait de soja est riche en protéines et est promu comme une alternative saine au lait de vache.
Le lait de soja et le tofu, des produits à valoriser
D’après des données recueillies auprès du site lancezvotreaffaire.com, il est possible d’obtenir 15 litres de lait soja en une demi-heure (durée du cycle d’exploitation) et ce, en utilisant comme matière première seulement 2 kg de graines de soja. Ce lait de soja peut par ailleurs être transformé en 3 kg de tofu. En Afrique, le tofu a plusieurs appellations dépendamment de la zone où l’on se retrouve. Dans le nord du Cameroun par exemple, cet aliment est communément appelé « Awara ». Il est fabriqué par de petits producteurs dans l’objectif de le vendre dans des marchés de proximité.
