voitures

Cameroun : l’État achète les parts de Actis dans Eneo et devient actionnaire majoritaire à 95%

L’État du Cameroun a engagé un processus de reprise du contrôle d’ENEO, mais la nationalisation totale n’est pas encore une réalité juridique

3 Min Lecture

Un accord de principe, mais pas une acquisition finalisée

D’après les informations vérifiées, le gouvernement a obtenu un accord de principe pour racheter les 51 % de parts détenues par Actis.
Le montant évoqué est d’environ 78 milliards FCFA, après une évaluation menée par les services compétents.

Si l’opération arrive à son terme, la nouvelle structure actionnariale d’ENEO sera la suivante :

95 % du capital détenu par l’État,

5 % détenus par le personnel.

Cela signifie que l’entreprise deviendrait à majorité camerounaise, mais pas encore 100 %.

Des conditions encore en négociation

L’accord n’est pas encore totalement signé. Actis exige :

le règlement complet de certains arriérés,

la clarification des engagements financiers passés,

la résolution d’éléments en litige,

des garanties fermes avant la cession.

Ces discussions montrent que la transaction dépend encore de plusieurs paramètres sensibles.

Des audits en cours

Avant de finaliser le rachat, l’État procède à des audits techniques et financiers pour connaître précisément la situation de l’entreprise : dettes, infrastructures, rentabilité, obligations contractuelles.
Les premières analyses évoquent un endettement lourd, ce qui implique des défis importants pour une reprise durable.

Un litige international qui pourrait ralentir le rachat

Certaines sources indiquent qu’Actis a déclenché une procédure d’arbitrage international, portant sur des investissements contestés.
Ce type de procédure peut :

  • retarder la signature,
  • modifier les termes de la transaction,
  • ou imposer des conditions supplémentaires.

C’est l’un des éléments les plus déterminants pour la suite du processus.

Pourquoi parler de “100 % camerounais” est exagéré

L’expression est incorrecte pour quatre raisons :

1. Aucun transfert juridique définitif n’a été officialisé.

2. 5 % du capital seront détenus par le personnel.

3. Les conditions financières ne sont pas encore entièrement validées.

4. Les procédures de litige doivent encore être éclaircies.

Il est donc inexact, à ce stade, de parler de nationalisation totale.

Un moment stratégique pour le secteur électrique

Si tout se conclut favorablement, l’État récupérera quasi totalement le contrôle d’ENEO, ce qui représente :

un renforcement de la souveraineté énergétique,

une possibilité de modernisation accélérée des réseaux,

un meilleur pilotage des investissements.

Mais l’État devra aussi assumer un réseau vieillissant, un endettement important et une pression croissante de la demande.

Oui, l’État camerounais se dirige vers une prise de contrôle de 95 % d’ENEO.
Non, ENEO n’est pas encore 100 % camerounaise.

La transaction est avancée, mais elle dépend encore de conditions juridiques, financières et techniques qui doivent être satisfaites avant toute officialisation.

Pour en savoir plus...

Suivez-nous sur nos chaînes   chaîne Telegram Invest-Timechaîne WhatsApp Invest-Time

Partagez cet article