Pour Marthe Angeline Minja, le Directeur général de l’Agence de promotion des investissements (API), le Cameroun est un bon risque pour investir, une destination privilégiée des investissements en Afrique. Elle a profité de la 11e Edition de l’Africa Ceo Forum, qu’elle qualifiera de « grand rendez-vous dédié à la facilitation des affaires en Afrique réunissant à la fois des décideurs politiques, des Ceo africains et ceux des autres continents, des investisseurs et des institutions internationales», pour présenter les opportunités d’investissements au Cameroun, Afrique en miniature.
Du bilan fait à cette occasion, la DG de l’API indique que dans le cadre des incitations qu’offre la mise en œuvre de la loi n°2013/004 du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun, 308 conventions ont déjà été signées avec les entreprises du secteur privé. Avec à la clé des investissements prévisionnels de l’ordre 5 100 milliards de FCFA, mais également 110 000 emplois directs à créer. Au niveau des réalisations et à la suite d’un bilan à mi-parcours effectué auprès d’un échantillon de 125 conventions, l’API, apprend-on, a enregistré 1764 milliards de Fcfa d’investissements ; 14 354 emplois directs créés.
Comme l’a rappelé Marthe Angéline Minja, la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun permet aux investisseurs nationaux et étrangers de bénéficier de quatre types d’incitations : fiscales ; douanières ; administratives et financières. S’agissant des incitations fiscales, les investisseurs bénéficient des réductions allant de 25 à 75%, selon le cas, de l’impôt sur les sociétés, de l’exonération des taxes relatives aux transactions foncières, ainsi que de l’exonération de la TVA sur les crédits bancaires.
Pour ce qui est des incitations douanières, les investisseurs bénéficient de l’exonération des taxes et droits de douane et de la TVA à l’importation. Pour les incitations administratives, l’on précise qu’un dispositif de simplification et de facilitation des procédures administratives a été institué pour permettre aux investisseurs d’obtenir toutes les autorisations administratives nécessaires à la réalisation de leurs projets. Notamment pour la délivrance des visas, des actes fonciers, des permis de travail et des titres de séjour, etc.
S’agissant des incitations financières, il a été mis en place une règlementation financière incitative à l’investissement privé visant à faciliter les transactions et les opérations financières des investisseurs. Toutes ces incitations, conclut le DG de l’API, permettent aux investisseurs de réaliser d’importantes économies d’impôts qui vont au-delà de 25% des charges qu’ils auraient dû payer dans le cadre du droit commun.
Aussi, rassurera Marthe Angéline Minja, le Cameroun « a également signé de nombreux traités et conventions sur le plan international pour garantir la protection et la sécurisation des investissements à l’instar de l’Ohada, le Cirdi, le Miga, l’Itie ».
Entre autres atouts dont dispose le Cameroun pour attirer des investissements productifs, le DG de l’API citera, la stabilité politique du Cameroun qui lui confère la réputation d’être un véritable havre de paix en Afrique, entamé toutefois par des crises sécuritaires ; sa position géostratégique lui permettant d’avoir accès à un marché de plus de 300 millions de consommateurs potentiels dans les sous-régions Afrique centrale et Afrique de l’Ouest ; ses ressources naturelles abondantes et diversifiées, notamment un sous-sol minier quasi inexploité, caractérisé par les uns comme un scandale géologique ; son réseau routier, ferroviaire, aérien et maritime au service du transport des marchandises ; la disponibilité d’une main d’œuvre jeune, dynamique et qualifiée, etc.