Ad image

Botswana : la course s’accélère pour l’acquisition de la mine de cuivre de Khoemacau

Les offres s’empilent pour l’achat de l'un des plus grands gisements de cuivre d'Afrique évalué par les experts à 1,5 ou 2 milliards de dollars US. Le processus d'appel d'offres concurrentiel devrait prendre plusieurs mois pour être finalisé vers la fin de cette année 2023. La mine de Khoemacau produit environ 60 000 tonnes de cuivre et quelque 2 millions d'onces d'argent par an. La production future pourrait être portée à environ 130 000 tonnes de cuivre et 5 millions d'onces d'argent par an grâce à des investissements supplémentaires. La mine est située dans la ceinture de cuivre du Kalahari entre le nord-est du Botswana et l'ouest de la Namibie.

4 Min Lecture

La demande mondiale de cuivre augmente pour des applications allant des panneaux solaires aux voitures électriques et incite les sociétés minières à se ruer sur les réserves du métal. La demande croissante pour le métal assure une forte concurrence dans ce marché.

Selon l’agence de presse Reuters, dans un article publié mardi 5 septembre 2023, trois sociétés minières sud-africaines au moins sont en lice pour racheter la mine de cuivre de Khoemacau au Botswana, qui abrite l’un des plus grands gisements de ce métal d’Afrique.

Khoemacau produit environ 60 000 tonnes de cuivre et quelque 2 millions d’onces d’argent par an. La production future pourrait être portée à environ 130 000 tonnes de cuivre et 5 millions d’onces d’argent par an grâce à des investissements supplémentaires. La mine est située dans la ceinture de cuivre du Kalahari, une vaste bande de terre qui s’étend du Nord-Est du Botswana à certaines parties de l’ouest de la Namibie.

Les sociétés en lice, selon Reuters, sont Impala Platinum, Exxaro Resources et Sibanye Stillwater, toutes cotées à la bourse de Johannesburg. Des sources anonymes citées par l’agence de presse dont le siège est à Londres, indiquent que ces sociétés minières s’activent à peser les offres pour l’acquisition de la mine de cuivre et d’argent au Botswana.

Des investisseurs chinois figurent également sur la liste des entreprises intéressées. Invest-Time a aussi appris que la société minière diversifiée South32 et l’australienne Sandfire Resources ont abandonné la course après le premier tour d’appel d’offres en raison de l’évaluation élevée de la mine. Selon des sources, Khoemacau pourrait être évaluée entre 1,5 et 2 milliards de dollars US.

Une guerre d’enchères ?

Seule la société minière sud-africaine Sibanye Stillwater a, jusqu’ici, confirmé à Reuters son intérêt pour la mine :

Nous sommes constamment à la recherche d’opportunités et Khoemacau est apparu sur notre radar. Nous avons conclu un accord de non-divulgation pour essayer de mieux comprendre l’opportunité,

a déclaré James Wellsted, porte-parole de Sibanye.

Mais, a-t-il relativisé, Khoemacau est un peu plus compétitif et nous n’allons pas entrer dans une guerre d’enchères qui ne crée pas de valeur.

Khoemacau est entièrement détenue par la société privée Cuprous Capital Ltd, elle-même détenue à 88,1 % par Cupric Canyon Capital LP, une société américaine de capital-investissement dont les fonds sont gérés par Global Natural Resources Investments (GNRI) et à 11,9 % par Resource Capital Fund VII LP.

Les propriétaires ont admis en mai 2023 qu’ils avaient commencé à prendre contact avec des acheteurs potentiels. Ils sont ouverts à un partenariat ou à une vente pure et simple. Un porte-parole de Khoemacau confie que le processus devrait prendre plusieurs mois et être finalisé vers la fin de l’année 2023.

En rappel, Khoemacau a livré son premier concentré de cuivre fin juin 2021. La mine traçait ainsi la voie suivie par Motheo, la deuxième mine à entrer en production en moins de deux ans au Botswana qui devrait être en mesure de livrer annuellement 50 000 tonnes de cuivre à partir de l’exercice financier 2025, qui débutera le 1er juillet 2024.

La durée actuelle de la mine est estimée à 10 ans, avec une production totale de 440 000 tonnes de concentré de cuivre. Ce qui traduit ainsi dans les faits l’émergence d’une industrie cuprifère au Botswana, où le secteur minier est largement dominé par l’exploitation des diamants.

Pour en savoir plus...

Suivez-nous sur nos chaînes   chaîne Telegram Invest-Timechaîne WhatsApp Invest-Time

Partagez cet article
Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *