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Cameroun : ces freins qui empêchent encore le fonctionnement optimal de l’API

Absence de certains textes d’application de la loi de 2013, manque de moyens adéquats pour assurer ses missions, chevauchement des compétences avec d’autres administrations, etc. Ces freins ont été évoqués lors de la conférence organisée par l’Agence de promotion des investissements (API), le 23 juillet 2024, à Yaoundé, à l’occasion de sa participation à la 13 édition du Salon de l’action gouvernementale (SAGO).

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Ses résultats, jusque-là peuvent sembler flatteurs. Si l’on s’en tient à la présentation faite par Jean Stéphane Menga, le directeur en charge de la Facilitation à l’Agence de Promotion des Investissements (API), cette structure participe déjà à l’amélioration de la vie des citoyens camerounais. Et justement, le thème de cette conférence de l’API au SAGO portait sur

Investir dans le futur du Cameroun, l’API au cœur de l’amélioration de la vie des citoyens camerounais.

Et, les chiffres sont évocateurs : 367 conventions signées dans le cadre de la mise en œuvre de la loi de 2013 portant incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Ce, pour 6100 milliards de FCFA d’investissements projetés. Avec à la clé, 12 000 emplois directs à créer pour les jeunes camerounais.

Mais déjà en termes de réalisations concrètes, selon une étude faite sur seulement 125 entreprises agréées, 1800 milliards de FCFA ont été investis et 1400 emplois créés. Et une richesse créée de l’ordre de 200 milliards de FCFA. Mais au-delà des chiffres, l’API a également contribué à l’amélioration des infrastructures. L’on pourrait par exemple citer le projet Nachtigal, le fleuron en matière de production de l’énergie électrique au Cameroun, avec son potentiel de 420 MW, qui a bénéficié de l’accompagnement.

L’on n’oublie pas aussi le volet responsabilité sociétale de ces différentes entreprises qui permet la construction des écoles, centres de santé, etc.
Mais, comme le pensent certains observateurs, l’API aurait pu faire mieux, si elle était la plénitude de ses prérogatives. C’est notamment ce que pense Jean Jacques Ngouang, économiste et expert en investissement, un des panélistes de cette conférence. Qui précise que le fonctionnement de l’API, pour le moment, n’est pas optimal.

Ceci, entre autres, par l’absence des textes d’application de certaines dispositions de la loi de 2013 ; le manque par l’API de moyens adéquats pour mieux assurer ses missions ; le chevauchement avec d’autres administrations qui continuent d’assurer certaines missions dévolues à l’API. C’est le cas par exemple des ministères des Finances ; du Commerce, des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, de même que la Ccima, qui continuent d’exercer certaines compétences dévolues à l’API.

Si l’on poussait même l’analyse plus loin, l’API, comme l’a relevé Achille Ngassam, le représentant de l’ONUDI à cette conférence, est loin de rivaliser avec ses homologues du Ghana, du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, qui ont des pouvoirs étendus. Certaines sont même considérées comme de véritables guichets uniques dédié à l’investissement et où toues les procédures sont rassemblées. Pour sa part, Donatus Boma, le DG par intérim pense que l’API est sur le chemin de cet idéal, avec la plateforme de coordination qui est en train d’être mise en place, regroupant tous les intervenants de la chaine de l’investissement au Cameroun.

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