Baniaka est l’un des projets capables de positionner le Gabon comme un important producteur de minerai de fer en Afrique. Il s’agit d’un complexe polymétallique pour lequel Reminac a obtenu le permis d’exploitation du minerai de fer. Et, la Société équatoriale des mines (SEM) devrait opérer pour l’exploitation de l’or. Cette réserve de minerai de fer est estimée à 760 millions de tonnes, mais le potentiel global des ressources devrait dépasser le milliard de tonnes, selon les prévisions du gouvernement.
La compagnie minière australienne Genmin Ltd, propriétaire du gisement, table sur une exploitation initiale de 5 millions t par an sur 10 ans, passant à 10 millions de tonnes au cours de la phase 2. L’investissement initial sera de 200 millions USD, pour un revenu minimum de 602 millions USD pour l’État.
Baniaka, qui sera une mine de fer commerciale à grande échelle, a été identifiée grâce une première prospection géologique faite en 2012,
a déclaré Patrice Raimbault, le directeur des Relations gouvernementales du groupe Genmin et vice-président de l’Union minière du Gabon (Umiga).
C’est en début janvier 2024 que le président de la Transition, Oligui Nguema a signé le permis d’exploitation minière de Baniaka, autorisant Genmin à y extraire le minerai de fer sur une durée initiale de 20 ans. À date, «Baniaka est maintenant prêt pour son développement», a-t-il assuré, en présence de Giuseppe Ariti, l’administrateur général de Reminac, le ministre des Mines, Gilles Nembé, Jude Ngwa Emane, le directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM) et bien d’autres personnalités en plus du président de la Transition du Gabon.
Des emplois au bénéfice des populations locales
Selon Reminac, le développement en premier lieu, d’une exploitation de minerai de fer de 5 millions de tonnes par an, devrait permettre à la société de créer 700 emplois directs et générer un peu plus de 2 000 emplois indirects grâce à l’approvisionnement local en biens et services. L’entreprise assure par ailleurs que son activité aura un effet multiplicateur significatif sur l’économie.
Dans les 3 à 4 ans, après le début des opérations commerciales, la mine de Baniaka sera entièrement connectée au chemin de fer Transgabonais, par la construction et la mise en service d’un accès ferroviaire de 65 km,
a affirmé Patrice Raimbault. La connexion de Baniaka au Transgabonais permettra ainsi à Reminac d’accroitre la production de minerai de fer à 10 millions de tonnes par an voire 29 millions de tonnes par an à l’aide de nouveaux investissements visant à pousser la capacité logistique du Transgabonais.
D’après Patrice Raimbault, le changement d’échelle de production verra une croissance du chiffre d’affaires avec à la clé, une augmentation des contributions de Reminac au budget de l’État et à celui dirigé vers les communautés autour de Baniaka, ce complexe riche de fer, manganèse et autres métaux précieux dont l’or. Pour rappel, plusieurs groupes chinois ont déjà signé des accords avec Genmin en vue d’acheter la future production. Avec le gisement de Belinga, Baniaka contribuera à faire du Gabon un important producteur africain de minerai de fer, augmentant par la même occasion la contribution du secteur minier à l’économie locale.