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L’impact des nouvelles taxes de Donald Trump sur les exportations africaines : ce qu’il faut savoir

Ces mesures protectionnistes, qui entreront en vigueur dès le 5 avril 2025, incluent un tarif de base de 10 % sur toutes les importations, ainsi que des tarifs « réciproques » pouvant atteindre 50 % à partir du 9 avril pour certains pays.

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Donald Trump

Les pays africains figurent parmi les plus touchés par la décision de la hausse des taxes sur les importations décidée par Donald Trump. Avec, notamment des droits de douane variant entre 10% et 50%. Le Lesotho sera le plus pénalisé, avec un taux de 50% sur ses exportations vers les États-Unis. Il est suivi par Madagascar (47%) ; Maurice (40%) ; le Botswana (37 %) ; l’Angola (32 %) ; la Libye (31 %) ; l’Algérie et l’Afrique du Sud (30 %), ainsi que la Tunisie (28 %).

D’autres pays, comme la Namibie et la Côte d’Ivoire, subiront une taxe de 21%, tandis que le Zimbabwe (18%) ; le Malawi et la Zambie (17%) ; le Mozambique (16%) ; le Nigeria (14%), le Tchad (13 %) ; la Guinée équatoriale (13%), ainsi que de la RDC et le Cameroun avec 11%, viennent par la suite.

Un coup dur pour les industries africaines

Ces nouvelles mesures risquent de fragiliser plusieurs secteurs industriels en Afrique, notamment l’automobile et le textile, en augmentant le coût des exportations vers le marché américain. Selon un rapport du Bureau du Représentant au commerce des États-Unis, les exportations des pays d’Afrique subsaharienne vers les États-Unis ont totalisé 29,3 milliards USD en 2023.

Le pétrole brut (7,3 milliards USD), les métaux précieux (4,7 milliards USD) et les pierres précieuses (2,2 milliards USD) restent les principales exportations africaines vers les États-Unis. Cependant, le secteur automobile (1,7 milliard USD) et l’industrie du vêtement (1,4 milliard USD) risquent d’être fortement impactés par cette hausse des droits de douane.

L’Afrique du Sud (14 milliards USD d’exportations vers les États-Unis) ; le Nigeria (5,7 milliards USD) ; le Ghana (1,7 milliard USD) ; l’Angola (1,2 milliard USD) et la Côte d’Ivoire (948 millions USD) figurent parmi les principaux fournisseurs africains du marché américain.

Quelles conséquences pour l’AGOA ?

L’impact de ces nouvelles taxes sur le régime préférentiel de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), qui permet aux pays d’Afrique subsaharienne d’exporter certains produits aux États-Unis en franchise de droits de douane, reste incertain.

En 2024, les exportations sous l’AGOA avaient atteint 8 milliards USD, selon le Congressional Research Service. Si ces nouvelles taxes s’appliquent aux produits bénéficiaires de l’AGOA, cela pourrait remettre en question l’intérêt de ce programme pour les pays africains et compliquer davantage leurs relations commerciales avec les États-Unis.

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