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Mine : avec 10% de part, le Cameroun entre officiellement dans le capital de Sinosteel Cam

Le Cameroun franchit un cap stratégique dans le secteur minier. À travers la Sonamines, l’État vient d’intégrer 10 % du capital de Sinosteel CAM SA, l’entreprise chargée du gigantesque projet d’exploitation du gisement de fer de Kribi-Lobé, dans la région du Sud.

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Cette prise de participation, confirmée par la Sonamines, marque une volonté claire : assurer une présence de l’État au cœur de la gouvernance du projet, plutôt que de rester simple observateur des opérations minières menées par la partie chinoise.

L’État désormais partie prenante de la production

Avec cette entrée au capital, le Cameroun ne se contente pas d’un rôle administratif. Le pays participera au partage de la production dès la première année commerciale et bénéficiera également d’une part des bénéfices générés par l’exploitation.
Cette position garantit une meilleure prise en compte des intérêts nationaux et ouvre la voie à une gestion plus transparente des revenus miniers.

Un projet industriel structurant pour Kribi

L’exploitation du fer de Kribi-Lobé ne se limite pas à l’extraction du minerai. Le développement prévoit une chaîne industrielle complète, incluant :

une usine d’enrichissement du minerai pour augmenter sa teneur en fer avant exportation,

un terminal portuaire dédié au chargement des produits miniers,

une centrale électrique, indispensable pour alimenter les opérations et stabiliser la production.

Selon les estimations communiquées, ces infrastructures devraient générer 600 emplois directs et environ 1 000 emplois indirects, un impact majeur pour l’économie locale.

Un gisement stratégique pour l’avenir

Le gisement de Kribi-Lobé est l’un des plus prometteurs du pays. En y entrant officiellement comme actionnaire, l’État renforce sa souveraineté minière et s’assure une meilleure part de la valeur créée.
Ce repositionnement pourrait également attirer d’autres investissements, tout en renforçant l’ancrage industriel de la région de Kribi, déjà soutenue par le port en eau profonde.

Un signal fort pour le secteur minier camerounais

Cette décision confirme l’orientation prise par le Cameroun : reprendre la main sur ses ressources en devenant acteur direct des grands projets. En intégrant Sinosteel CAM, la Sonamines affirme ainsi sa mission de représentation active des intérêts publics et ouvre une nouvelle phase dans l’exploitation industrielle du fer dans le pays.

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