Reporters Sans Frontières (RSF) a signé une convention de partenariat pluriannuel (CPP) avec l’Agence française de développement (AFD) et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) mercredi 9 novembre 2022, permettant de renforcer l’intervention de RSF pour faire face aux défis majeurs auxquels est confronté le journalisme libre, indépendant et pluraliste à travers le monde. Le montant du partenariat s’élève à 8 millions d’euros, environ 5,2 milliards FCfa dont 5,6 millions d’euros environ 3,6 milliards FCfa financés par l’AFD (70 %), sur quatre ans.
Cette convention de partenariat pluriannuel a pour objectif, lit-on sur le site de l’AFD, d’accroître les actions de RSF et leur impact, dans un contexte de rétrécissement de l’espace de dialogue de la société civile, étant donné que le journalisme est en première ligne et trop souvent confronté à des logiques de délégitimation et d’instrumentalisation.
La convention soutient aussi l’évolution de la stratégie d’intervention de RSF et permet le renforcement de son réseau international. Il s’agit de lui donner les moyens d’être plus agile et proactive. RSF gagnera ainsi en réactivité et flexibilité dans ses activités de protection et soutien des journalistes et médias, d’actions juridiques et de plaidoyer.
Cette convention contribuera dans le même temps au développement d’initiatives apportant des réponses structurelles au chaos informationnel telles que l’Initiative sur l’information et la démocratie – qui vise à mettre en oeuvre des garanties démocratiques dans l’espace global de la communication et de l’information, et la Journalism Trust Initiative – qui propose des indicateurs de fiabilité du journalisme et récompense le respect des normes et de l’éthique professionnelles.
Ce programme sera mis en œuvre dans 66 pays sur les quatre continents. 18 organisations locales participeront à son élaboration et à son succès.
La démocratie est un accélérateur de développement ; elle est gage de confiance et de cohésion au sein d’une société. L’AFD promeut des sociétés plus ouvertes et inclusives, notamment par le renforcement des interactions entre les autorités publiques et la population, le soutien à la transparence de l’action publique et la promotion de la liberté de l’information.