Selon la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), la structure qui gère l’ensemble des fonds d’emprunts publics de l’État et de ses démembrements, le besoin d’endettement public du Cameroun entre 2023 et 2025 est évalué à 4 974 milliards de FCFA. Pour combler ce gap financier, le pays va faire appel aux prêteurs internationaux (59%) et locaux (41%), avec une stratégie de gestion qui permettra de maintenir l’encours des dettes en devises à 75% du PIB contre 25% pour les prêts domestiques.
Il s’agit alors d’une cagnotte additive, qui permettra au gouvernement durant ce triennat, de consolider la reprise économique et accélérer la transformation structurelle tout en renforçant le caractère inclusif de la croissance afin de replacer le pays sur le chantier de l’émergence. Car, la croissance économique du Cameroun était prévue à 4,2% pour l’année 2022, elle a été revue à 4%, compte tenu des difficultés économiques au niveau mondial et pourrait repartir à 4,6% l’année en 2023, si l’on assiste à une atténuation des effets du conflit Russo-ukrainien.
Toute chose qui augure de belles perspectives pour les investisseurs nationaux et étrangers tentés par la destination Cameroun. Car, s’il s’agit pour les pouvoirs publics de rechercher davantage de ressources favorisant le financement du déficit budgétaire, les principaux bénéficiaires, il faut le relever ici ce sont bien les investisseurs. Lesquels, avec ces ressources supplémentaires participeront auprès de l’Etat à la réalisation des projets de développement dans divers secteurs de production entre autres :
- les infrastructures ;
- l’eau et l’énergie ;
- les transports ;
- l’agriculture ;
- la pêche ;
- les activités extractives ;
- l’exploitation forestière ;
- la finalisation et la mise en service des grands projets infrastructurels de première génération ;
- la reconstruction des régions sinistrées ;
- l’accélération de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution avec un accent sur la promotion du label « Made in Cameroon ».
Pour rappel, ces nouveaux emprunts vont porter à plus de 50% l’encours global de la dette rapporté au PIB, contre 16%, 15 ans en arrière. Un rythme qui inquiète toutefois, car le risque de surendettement élevé.