Le constat est clair. Au Benin, 26% des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire, dont 1,9% en insécurité sévère du fait de la situation sécuritaire au Sahel, des conséquences socio-économiques du contexte qui prévaut en Ukraine et du changement climatique.
Dans le but de renforcer la sécurité alimentaire et sortir de cette impasse, le gouvernement béninois entend mobiliser 300 milliards de F CFA (soit 457,3 millions d’euros) sur 4 ans auprès de partenaires financiers du pays.
Ce montant viendra s’ajouter, affirme le site en ligne Commodafrica dans un article daté du 16 février dernier, aux 131 millions d’euros déjà obtenus par les autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest, pour favoriser l’accroissement de la production des cultures telles que le maïs (400 000 tonnes), des produits maraîchers (300 000 tonnes) et de manioc de 1,5 million de tonnes.
En outre, ces fonds permettront de mettre en place de nouveaux aménagements hydro agricoles et aquacoles. Pour l’Etat béninois, il s’agit d’une initiative qui a pour intérêt de lutter contre l’insécurité alimentaire en réduisant les importations.
D’où l’accent mis sur des cultures locales, palliatifs à certaines importées telles que le blé. Il s’agit alors d’une véritable aubaine pour les producteurs locaux et étrangers qui pourraient saisir l’opportunité de ces fonds disponibles pour investir dans ces cultures.
Une initiative qui a rencontrée par ailleurs le soutien de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) qui a suggéré à ce pays ainsi qu’à l’ensemble des autres du continent d’expérimenter la solution numérique.
Les pays africains doivent adopter les outils numériques dans leurs efforts pour augmenter le rendement des cultures face aux chocs climatiques
Qu Dongyu, Directeur Général de la Fao
Le dirigeant appelle ainsi à une meilleure production et nutrition, pour que les populations puissent bénéficier de moyens de subsistance transformés