La Banque Africaine de Développement et de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés explorent, après les conflits, les initiatives dans le sillage de la reprise socio-économique dans ce pays où le portefeuille actif de la BAD s’élève à plus de 450 millions de Dollars.
Consolider les progrès vers une paix durable et une reprise socio-économique inclusive en République centrafricaine. Mettre l’accent sur la prévention des conflits et sur la reconstruction et le développement inclusifs après les conflits. Cela comprend l’autonomisation des communautés déplacées de force et des communautés d’accueil, comme dans la région de l’Afrique centrale, et la recherche de solutions régionales..
C’est autour de ces objectifs que des représentants de la Banque africaine de développement et de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés ont effectué du 21 au 25 février 2023, à Bria, en République Centrafricaine, une visite conjointe pour explorer les initiatives conjointes de solutions durables afin de soutenir le retour des réfugiés et des personnes déplacées internes, rapporte un communiqué de presse de la BAD relayé le 1er mars sur son site internet.
La délégation composée de Raouf Mazou, haut-commissaire assistant chargé des opérations au HCR, comprenait outre Yéro Baldeh, directeur du Bureau de coordination des États en transition à la Banque africaine de développement, Yvette Glele-Ahanhanzo, directrice du suivi de portefeuille et de la prestation de services, Mamady Souaré, chef de bureau pays de la banque en Centrafrique et leurs équipes, énumère le communiqué de presse.
Elle s’est rendue à Bria, à 580 kilomètres au nord de Bangui. Au plus fort des conflits armés, plus de 50 000 personnes ont fui la capitale centrafricaine pour se réfugier à Bria, près du camp militaire des Nations unies. Aujourd’hui, environ 35 000 natifs de Bria espèrent toujours rentrer chez eux.
Selon M. Baldeh, la visite conjointe à Bria souligne le besoin urgent d’une collaboration étroite entre les organisations humanitaires et les partenaires au développement.
Cela s’inscrit parfaitement dans la vision du président de la Banque africaine de développement Akinwumi Adesina de faire progresser la paix et le développement dans des contextes fragiles, comme ici en République centrafricaine. C’est pourquoi nous souhaitons intensifier et accélérer notre soutien aux plus pauvres et aux plus vulnérables, en particulier les jeunes et les femmes déplacés, les rapatriés et les communautés d’accueil,
a déclaré M. Baldeh.
Les régions touchées par les conflits et la fragilité en Afrique sont toujours laissées pour compte. Les pays qui ont connu une longue période de fragilité souffrent d’une pauvreté et d’une insécurité alimentaire chroniques, d’importants déficits d’infrastructures et de services publics, d’une diversité économique faible et de profondes lacunes institutionnelles.
Les crises qui les guettent sont multiples : conflits et instabilité politique, chocs économiques, menaces sanitaires, et perturbations climatiques. Toute une stratégie est en œuvre au groupe de la Banque africaine de développement pour remédier à la fragilité et renforcer la résilience en Afrique (2022-2026).
Le portefeuille actif de la BAD en République centrafricaine s’élève à plus de 450 millions de dollars et comprend des projets dans les secteurs de l’agriculture, des transports, de la gouvernance et des affaires sociales qui viennent en appui au programme de développement du gouvernement.