Le continent africain est doté d’une riche diversité, et de sites naturels de grande beauté. Une véritable opportunité pour le développement du tourisme. Mais, en dépit de ces importants atouts, le potentiel touristique du continent demeure insuffisamment exploité, ce qui révèle une niche d’investissements porteurs, susceptibles de produire un impact positif significatif et durable sur de développement de l’économie africaine.
Selon les prévisions 2017 de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le nombre d’arrivées de touristes en Afrique devrait plus que doubler d’ici à 2030, passant de 50 millions à 134 millions de visiteurs. Dans une publication, Proparco, filiale de l’AFD en charge du financement du secteur privé, soutenait que près de 62 millions de personnes ont visité l’Afrique à des fins touristiques, sur les 10 premiers mois de l’année 2017. Cela représente une croissance de 8 % par rapport à l’année 2016.
Cette donnée globale présente cependant des disparités en fonction des régions africaines. Ainsi, sur la même période, l’on aura recensé une progression de 13 % en Afrique du Nord, contre seulement 5 % en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, les données de l’OMT révèlent qu’une arrivée de touristes a généré en moyenne 600 Dollars au cours de l’année 2016. En extrapolant sur des arrivées de touristes projetées à 134 millions de visiteurs en 2030, le secteur touristique africain pourrait générer, à lui tout seul, des revenus correspondants aux budgets cumulés de plusieurs Etats africains.
Fort de cette opportunité, les gouvernements des pays d’Afrique, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne, se sont engagés à développer le secteur, en mettant en place des plans directeurs, dont les résultats ont cependant été très mitigés.
Ce qui n’a pas échaudé les banques commerciales, les grandes enseignes hôtelières, les institutions nationales de financement du développement et des institutionnels comme la SFI, la MIGA, Proparco, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), ou encore des fonds d’investissement spécialisés, qui sont disposés à accompagner des projets bien structurés.
Pour s’assurer une rentabilité, de nombreux experts penchent pour un modèle d’investissement privilégiant le rachat des établissements touristiques existants, tout en investissant davantage sur la qualité de service et l’innovation dans la relation avec la clientèle.