Elle se fait peut-être de manière lente, mais le processus vers la rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale est en marche. En témoignent les avancées enregistrées lors de la 6e réunion des ministres du Comité de pilotage (Copil), avec la validation de nombreux textes régissant certaines institutions. C’est le cas notamment de la validation du protocole régissant la haute autorité monétaire et bancaire de l’Afrique centrale, avec transmission au président dédié à la rationalisation, Paul Biya, président dédié à la rationalisation.
En effet, apprend-on, la haute autorité monétaire et bancaire de l’Afrique centrale est une administration de mission, ayant vocation à disparaître dès l’accomplissement de celle-ci. Notamment, la mise en place à terme, d’une monnaie unique et d’une banque centrale unique. Dans l’intervalle, elle aura pour responsabilité d’assurer la circulation et la convertibilité des six monnaies que l’on retrouve dans la sous-région.
Aussi, le Conseil des ministres a convenu de la nécessité d’avoir des marchés performants pour compléter le dispositif de financement limité au secteur bancaire en Afrique centrale. Au terme des échanges sur les performances des marchés financiers en Afrique et les raisons d’être de l’architecture de cette institution, le Conseil des ministres a validé le protocole y relatif avec avis favorable au président Paul Biya.
Également, 4 écoles de formation communautaire ont été retenues, sur la base des critères de subsidiarité, de capacité, de pertinence et d’intégration. Il s’agit de l’Institut sous-régional de statistique et d’économie appliquée (Issea) ; l’Ecole régionale de formation aux métiers de la navigation intérieure (Erfmni) ; l’Institut sous-régional multisectoriel de technologie appliquée (Ista) ; le Centre inter-Etat d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (Ciespac).
En revanche, il a été décidé du reversement de certaines autres ne remplissant pas au moins trois des quatre critères sus-évoquées, sous réserve de l’approbation des pays abritant leurs sièges. C’est le cas de l’Ecole Inter-Etats des douanes (Eied), l’Institut de l’économie et des finances pôle régional (IEF-PR) et l’Ecole de l’hôtellerie et du tourisme (EHT).
Enfin, pour ce qui est de la convention régissant la Cour de justice et des droits de l’Homme, les discussions au sein du Copil ont porté sur l’âge requis pour être juge à la Cour ; le renouvellement du mandat des juges ; l’ouverture de la Cour aux autres corps de métier, à l’instar de la profession d’avocat ; le nombre de juges permettant un fonctionnement optimal des différentes chambres de la Cour, ainsi que sur la langue de travail.