Le gouvernement prévoit également de consacrer plus de 325 millions USD (198,3 milliards FCFA) à l’achèvement des chantiers routiers arrêtés depuis 2013. Parmi eux, les tronçons Ovan – Makokou, Ndendé – Tchibanga, Port Gentil – Mbéga, Moanda – Bakoumba, Tchibanga – Mayumba. Ces travaux permettront de renforcer le réseau routier gabonais dont moins de 20% est en état.
Le gouvernement gabonais est engagé depuis plusieurs mois dans des projets infrastructurels, notamment des travaux routiers. Pour ces travaux qui visent à améliorer l’état des voiries secondaires de la capitale, les autorités de la transition ont opté pour le béton comme matériau principal. C’est la raison pour laquelle en fin mars 2024, les chiffres de vente du ciment passent à 156 650 tonnes (141311 tonnes à la même période en 2023) pour un chiffre d’affaires de plus de 20 millions USD (12,6 milliards de FCFA), soit une amélioration de 9,6% par rapport au trimestre précédent.
C’est ce qui ressort de la note de conjoncture sectorielle, élaborée par la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale. Une progression qui s’explique largement par la bonne tenue du carnet de commandes, notamment au niveau des BTP avec la construction de routes en béton. Engagées dans une politique de travaux routiers visant à améliorer l’état des voiries secondaires de la capitale, les autorités de la transition ont opté pour le béton comme matériau principal. Dans la cité capitale, de nombreux tronçons sont construits et d’autres réhabilités. C’est le cas du carrefour Acaé, dans le 5e arrondissement de Libreville, ainsi que les rues Atong-Abè, Michel Marine, Akébé et dans bien d’autres zones actuellement en chantier.
En effet, ces nombreux chantiers dont le matériau principal est le béton augmentent la demande locale de ciment. Une réalité qui a une incidence sur la production nationale d’une part et les importations d’autre part. Véritable stimulus économique, elles ont fortement contribué à doper la production et les ventes des opérateurs de ce secteur. Certains entendent d’ailleurs investir des sommes colossales pour améliorer leurs capacités. Avec également des ponts et autres ouvrages en béton prévus par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) d’ici 2026, ces chiffres pourraient s’améliorer. Ces données semblent confirmer l’idée selon laquelle l’investissement public dans les infrastructures est d’un véritable apport pour l’économie au Gabon.
Les marchés des travaux publics inférieurs à 246.000 dollars US (150 millions de FCFA) réservés aux PME gabonaises
A l’issue du Conseil des ministres le 22 janvier 2024 à Libreville, le gouvernement gabonais a décidé, par ordonnance, de créer une Société de construction et de restauration des édifices publics (Socorep). Le communiqué final des travaux indique que l’institution a pour mission la conception, le financement, la gouvernance et le suivi-évaluation des projets de construction et de restauration de bâtiments et édifices publics. La création de la Socorep rentre en droite ligne de la politique du gouvernement gabonais de nationaliser certains pans de marchés publics dans le pays.
En effet, depuis le 27 octobre dernier, désormais, les marchés des travaux publics inférieurs à 246.000 dollars US (150 millions de FCFA) seront réservés uniquement aux Petites et moyennes entreprises gabonaises (PME), selon les nouvelles autorités gabonaises. Ceci dans le but « d’assurer une meilleure promotion de l’entreprenariat national ». Cette mesure est très appréciée par les entreprises locales du secteur des BTP qui se sont très souvent plaints de la préférence accordée aux entreprises étrangères dans l’attribution des marchés publics.
Par ailleurs, l’objectif est également de confirmer l’exécution desdits marchés, leur livraison et détecter des cas de fraudes et irrégularités dans la gestion et l’attribution des marchés publics.
Le développement des infrastructures routières est d’une importance capitale dans la stratégie du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des populations. Pour les prochaines années, le ministère chargé des Travaux publics envisage d’adopter un programme de modernisation des routes nationales de la voirie nationale. Ces routes font partie des axes routiers stratégiques du Gabon…,
indique le gouvernement.
Le marocain Ciments de l’Afrique (CIMAF) veut étendre son empire au Gabon
Le Gabon, pays de la zone Cémac, a une production annuelle de 850 000 tonnes de ciment, pour un besoin local actuel de 600 000 tonnes par an. Ce qui donne au pays un volume de 250 000 tonnes destiné à l’exportation. Cette production annuelle est portée par le marocain CIMAF, qui entend accroître ses investissements au Gabon à hauteur de 145 millions USD (89 milliards FCFA), avec la construction d’une usine de production de clinker, principal composant dans la fabrication du ciment.
Dotée d’une capacité d’un million de tonnes par an, cette usine sera basée à Méba, département de Ntoum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville, la capitale. Selon le Plan national de développement pour la transition (PNDT) du gouvernement gabonais, les projets d’infrastructures routières doivent capter environ 2,2 milliards USD (1 333 milliards FCFA) sur la période 2024 et 2026, à raison de 368 millions USD (225,1 milliards de FCFA) en 2024, 984 millions USD (601,1 milliards de FCFA) en 2025 et 828 millions USD (505,8 milliards FCFA) en 2026.
Parmi les projets routiers prioritaires pour le gouvernement de Transition, figurent entre autres, les travaux d’aménagement du contournement de la ville d’Oyem. Les travaux de réhabilitation du tronçon Bifoun-Lambaréné pour 75 millions USD (45,6 milliards de FCFA), l’aménagement de la route Ntoum – Cocobeach pour 113 millions USD (68,8 milliards de FCFA), ainsi que la poursuite des travaux de construction et de réhabilitation de la Transgabonaise en cours de réalisation sont estimés à 21 millions USD (12,7 milliards de FCFA).
325 millions USD (198,3 milliards FCFA) à l’achèvement des chantiers routiers arrêtés depuis 2013
Le gouvernement prévoit également de consacrer plus de 325 millions USD (198,3 milliards FCFA) à l’achèvement des chantiers routiers arrêtés depuis 2013. Parmi eux, les tronçons Ovan – Makokou, Ndendé – Tchibanga, Port Gentil – Mbéga, Moanda – Bakoumba, Tchibanga – Mayumba. Ces travaux permettront de renforcer le réseau routier gabonais dont moins de 20% est en état. Le pays dispose de 10 384 km de routes (hors voiries urbaines) dont environ 1 800 km bitumées et 467 km non classées, selon des données officielles.