On s’achemine donc vers le démarrage effectif du projet d’exploitation du fer de Ngovayang dans la région du Sud. Après la visite, le 22 mars 2024 du ministre des Mines, Pr Fuh Calistus Gentry sur le site du projet, notamment à Melombo dans l’arrondissement de Bipindi, à l’issue de laquelle, il avait indiqué que tous les paramètres nécessaires au démarrage du projet avant la fin de cette année sont en cours de finalisation, une autre étape cruciale en prélude au démarrage de ce projet s’ouvre ce jour, 02 septembre 2024. C’est le début des audiences publiques relatives à l’exploitation du rapport de l’étude de l’impact environnemental et social (EIES).
En ce qui concerne les chefferies traditionnelles des villages concernés, précise-t-on, ces audiences publiques commenceront ce lundi 02 septembre 2024 par la chefferie traditionnelle du village Melombo, dans l’arrondissement de Bipindi, département de l’Océan, région du Sud. Ces audiences publiques relatives à l’exploitation du rapport de l’EIES du projet d’exploitation du fer de Ngovayang vont se dérouler dans les mairies de Lolodorf, Bipindi et Kribi 1er du O2 au 07 Septembre 2O24, conformément au communiqué du ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable. Ces audiences s’effectueront concomitamment dans les chefferies traditionnelles des villages riverains à la mine.
Il sera question, indique-t-on, de procéder à l’analyse par les différentes parties prenantes, des rapports de l’étude détaillée de l’impact environnemental et social du projet d’exploitation de fer de Ngovayang produit par le promoteur dudit projet, la Société CAMINA, qui bénéficie de la part du gouvernement, d’un permis d’exploration du fer de Ngovayang depuis 2010. Ce permis a été prorogé en 2022. En cas de validation de l’étude par les populations riveraines, il sera délivré à la société CAMINA, un certificat de conformité environnementale. Celui-ci lui permettra de compléter son dossier de demande de permis d’exploitation, afin de solliciter la signature d’une convention minière avec le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologie, en vue de l’attribution d’un permis d’exploitation par décret du président de la République.
Les inquiétudes des populations riveraines
Déjà, les populations riveraines du site souhaitent avoir le temps nécessaire pour passer en revue ce rapport de l’EIES du projet d’exploitation du fer de Ngovayang. Car, il s’agit de trois documents de 1000 à 3000 pages qui seront exposés dans les mairies, et des voix commencent à s’élever contre les délais très courts, pour une littérature abondante, ce qui réduit la possibilité de lire les documents. Or, les élites des villages riverains du site du projet ne souhaitent pas que ces audiences ne soient qu’une formalité, elles veulent véritablement prendre le temps de lire ces documents, prévient-on.
Un potentiel de 480 millions de tonnes de minerai de fer
La société Camina n’attend plus que l’obtention d’un permis à cet effet. Mais, le potentiel déjà mis en évidence est estimé à 480 millions de tonnes de minerai de fer, d’une concentration moyenne 30-33%. L’exploitation du fer de Ngovayang, explique-t-on, devra se faire en deux phases. Pour la première, l’on envisage l’exploitation de 20 millions de tonnes par an (MTPA) de minerai brut (30-33% de fer) ; avec la construction d’une usine d’enrichissement qui traitera ce minerai brut en vue d’obtenir 6,0 MTPA de concentré. Pour la deuxième phase, il est prévu l’augmentation de la capacité minière jusqu’à 40 MTPA, tandis que l’usine d’enrichissement atteindra 12,0 MTPA de concentré. Ce minerai brut devrait être concassé à 95%, passant un tamis de 75 microns, les minéraux de magnétite récupérés par séparation magnétique.