En dépit des complaintes récurrentes des utilisateurs de CAMTEL au sujet de la “piètre qualité” des services, l’entreprise nationale a pu enregistrer un bénéfice net s’élevant à 18, 57 millions USD, soit plus de 11,2 milliards de Fcfa en 2023. Selon un communiqué de l’entreprise rendu public ce samedi 19 octobre, ces résultats sont affectés comme suit : 1,92 millions USD (1,16 milliard de Fcfa) représentant la dotation à la réserve légale ; 7,71 millions USD (4, 65 milliards Fcfa) représentant la dividende à l’actionnaire unique ; et 9, 63 millions USD ( 5,81 milliards Fcfa) pour le report à nouveau.
Chiffre d’affaires évalué à 343,89 millions USD (207,4 milliards Fcfa)
Une étape historique pour l’entreprise car notons que c’est pour la première fois depuis sa création qu’elle verse une dividende de 7,71 millions USD (4, 65 milliards Fcfa) à l’État actionnaire. L’assemblée générale a également apprécié l’accroissement du chiffre d’affaires ces cinq dernières années, lequel est passé de 180,40 millions USD (soit 108,8 milliards Fcfa) en 2018 à 343,89 millions USD (207,4 milliards Fcfa) en 2023.
Rappelons que lors d’un point de presse le 11 octobre 2024 à Yaoundé, la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a annoncé une série de mesures destinées à améliorer la qualité des services télécoms au Cameroun. Au sortir de cette rencontre des recommandations ont été faites aux entreprises de téléphonie mobile opérant dans le pays. Ainsi il a été recommandé à Camtel, de respecter les cahiers de charges de l’accord de concession et mettre en place des mécanismes de surveillance des infrastructures. À moyen terme, l’opérateur public de télécoms doit multiplier les voies de transmission vers la connectivité internationale, y compris l’accès terrestre à travers d’autres pays ainsi que les liaisons par satellite.
Des désagréments notoires des services télécoms
Ces nouvelles directives surviennent dans un contexte où la qualité de services des communications électroniques a connu une dégradation ces derniers mois.
Ces désagréments, tels que des interruptions inattendues, des temps de réponse prolongés ou une bande passante réduite, affectent sévèrement la vie quotidienne de nos concitoyens et entravent le développement de notre économie numérique,
a regretté Minette Libom Li Likeng, citée par Investir au Cameroun.
La ministre a expliqué que les perturbations du réseau résultent de causes variées, tant exogènes (comme les problèmes d’approvisionnement en électricité, les coupures de fibre et les difficultés d’approvisionnement en carburant) que d’origine interne, souvent imputables aux opérateurs eux-mêmes.
Elle a notamment souligné le manque de réactivité dans le traitement des réclamations, l’insuffisance des investissements pour améliorer le réseau 2G (voix), ainsi que des problèmes de gestion interne des infrastructures, de maintenance et une protection physique déficiente du réseau externe. En réponse à ces observations, Camtel
réaffirme son engagement à améliorer sans cesse, la qualité de ses services pour la satisfaction de ses abonnés, clients et partenaires.
indique un communiqué de l’entreprise.