Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que l’économie de l’Afrique subsaharienne connaîtra globalement une croissance de 3,6 % en 2024, avec une augmentation projetée à 4,2 % en 2025, selon le Directeur du Département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie, s’exprimant lors des Perspectives économiques régionales au cours des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington, D.C.
Le Directeur du Département Afrique du FMI explique que les pays africains mettent en œuvre des réformes difficiles mais qui sont nécessaires pour parvenir à la stabilité macroéconomique. Il ajoute que même si les déséquilibres dans la région Afrique subsaharienne ont commencé à se réduire, la croissance reste incohérente.
Les décideurs politiques sont confrontés à un difficile exercice d’équilibre pour parvenir à la stabilité macroéconomique tout en répondant aux besoins de développement et en garantissant que les réformes sont socialement et politiquement acceptables,
déclare Selassie.
Il souligne que la protection des plus vulnérables contre les effets de ces ajustements et la mise en œuvre de réformes génératrices d’emplois seront essentielles pour obtenir le soutien du public.
Libérer des ressources pour des investissements essentiels
Lors de ces Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, la délégation du Gabon, dirigée par Mays Mouissi, ministre de l’Économie, et Charles M’ba, ministre des Comptes publics, a rencontré Abebe Aemro Selassie. La réunion a permis de faire le point sur les efforts du gouvernement de la Transition pour améliorer la transparence budgétaire et la gestion des finances publiques. Le FMI a reconnu les progrès réalisés dans les réformes structurelles, centrées sur une meilleure mobilisation des ressources internes et une rationalisation des dépenses.
Ces réformes visent à assurer la viabilité budgétaire, tout en libérant des ressources pour des investissements essentiels. Les discussions ont aussi exploré comment le FMI pourrait soutenir le Gabon et la sous-région pour améliorer leur résilience économique.
L’Afrique subsaharienne continue d’être confrontée à des défis importants, notamment une croissance économique limitée, des options de financement limitées et des pressions sociales croissantes. Selassie a souligné que les décideurs politiques de la région sont sous pression pour maintenir la stabilité économique, répondre aux besoins sociétaux et favoriser la croissance grâce à des politiques de soutien.