Le Sénégal, riche en minerais, notamment dans la région de Kédougou où l’on trouve des gisements d’or, de fer et de marbre, espère transformer ces ressources en un moteur de croissance.
Nous réévaluerons et renégocierons 27 contrats miniers pour que le Sénégal devienne un acteur clé de la sidérurgie et de la métallurgie,
a déclaré Sonko, lors de son allocution de campagne électorale pour les élections législatives de dimanche 17 novembre 2024, propos rapportés par le média local SENEGO.
Cette initiative vise à garantir un retour économique optimal pour l’État et à améliorer les conditions de vie des populations locales.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a mis en place un comité spécial pour réexaminer les termes des accords actuels et s’assurer qu’ils servent les intérêts du pays. La priorité de ce comité est de redéfinir des conditions qui profitent directement au Sénégal, tout en valorisant davantage ses ressources minières. Actuellement, le secteur minier représente près de 5 % du PIB sénégalais et se compose principalement d’or, de phosphates et de sables minéraux, des produits d’exportation majeurs. Ousmane Sonko a souligné que :
la renégociation des contrats permettra non seulement de maximiser les retombées économiques pour le Sénégal, mais aussi de renforcer le contrôle local sur les ressources naturelles du pays.
En revalorisant ses ressources minières et en redéfinissant les partenariats économiques, le Sénégal espère se positionner en leader régional dans l’exploitation responsable de ses richesses naturelles. Les prochaines étapes de cette politique seront cruciales pour juger de l’impact réel de ces renégociations sur le développement économique et social du pays.
Un secteur extractif aux retombées économiques en hausse
Les revenus générés par l’industrie extractive ont atteint 443,27 millions de dollars US (275,33 milliards de FCFA) en 2022, selon le rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Une augmentation de 16 % a été observée en glissement annuel, due à l’amélioration des impôts sur le revenu des valeurs mobilières et des dividendes versés à l’État. Environ 88 % de ces revenus sont affectés au budget national, contribuant ainsi au développement économique et social du pays.
Dans ce processus de renégociation, le gouvernement sénégalais a annulé le contrat signé avec l’entreprise saoudienne Acwa Power pour une usine de dessalement, considérant que les conditions de l’accord n’étaient plus avantageuses pour le pays. Les autorités sont actuellement en pourparlers pour établir une nouvelle proposition plus équitable.
Le secteur extractif représente 6,85 % des recettes de l’État en 2022, contre 6,94 % l’année précédente. Bien que la part du secteur dans le PIB ait légèrement baissé, passant de 5 % en 2021 à 4,5 % en 2022, les exportations extractives, elles, ont progressé, représentant désormais 32,16 % des exportations totales du pays. Ces chiffres témoignent de l’importance croissante des industries minières et énergétiques pour le Sénégal. L’exploitation minière sénégalaise est dominée par l’or et l’acide phosphorique, suivis des sables minéraux (ilménite et zircon) et du ciment.