Le Guichet unique des opérations du commerce extérieur (GUCE) est né en 2000 en version papiers, il a muté dès 2004 en version électronique. Et dès le 1er trimestre 2025, il est question de migrer vers la 3ème génération, en tirant pleinement profit des évolutions technologiques, notamment l’intelligence artificielle.
Comme l’expliquait Steve Joël Anyam Edjenguele, chef du Département prospectives et relations avec les partenaires au GUCE, le 21 novembre 2024, au cours d’une rencontre avec la presse à Douala, il est question d’une nouvelle infrastructure digitale moderne, avec certification des données et BI-BIG DATA.
De manière précise, le GUCE de 3ème génération devrait renforcer les mesures de sécurité, avec utilisation de nouveaux protocoles sécurisés et authentification moderne (PKI). Son interface utilisateur devrait être moderne, réactif, adaptable aux dispositifs mobiles et personnalisables. Il devrait avoir une intégration poussée de BI et Big Data pour des analyses avancées et des décisions éclairées, une conception scalable, permettant une gestion efficace des augmentations de charge.
Il pourrait tout aussi fonctionner en mode offline, avec possibilité de travailler hors connexion avec synchronisation à la reprise de la connexion. Enfin, ce GUCE de 3ème génération devrait aussi avoir un module de certification des données pour plus de sécurité. L’objectif global étant de faciliter davantage les opérations du commerce extérieur et mieux sécuriser les recettes de l’Etat.
Plus de 13 milliards de dollars US (8210 milliards FCFA) de droits de douanes collectés jusqu’en 2023
Avec plus de 5000 importateurs ; plus de 1000 exportateurs ; plus de 400 commissionnaires agréés en douanes ; plus de 19 Banques ; plus de 100 assureurs et courtiers en assurance ; plus de 10 ministères et administrations techniques, comme principaux intervenants sur e-GUCE, la plateforme électronique du Guichet Unique des opérations du Commerce extérieur a permis de collecter plus de 13 milliards de dollars US (8210 milliards FCFA) de droits de douanes, jusqu’en 2023, et plus de 155 millions de dollars US (98 milliards de FCFA) d’impôts collectés. Ce, grâce à plus de 35 procédures digitalisées en exploitation et plus de 10 services payés à travers e-GUCE.
Des services adaptés à la demande
Pour réaliser ses missions, le GUCE dispose d’un certain nombre de services digitaux. Notamment, e-FORCE, le formulaire unique des opérations du commerce extérieur, cet outil qu’on qualifie de révolutionnaire qui permet aux opérateurs économiques (importateurs ou exportateurs) ou leurs représentants, de saisir des informations en un point unique en ligne, le système se chargeant du déclenchement automatique des procédures du commerce extérieur auprès des divers intervenants de la chaine de traitement.
Il y a également e-Business, l’ensemble des services dédiés aux partenaires privés, notamment les banques ; les compagnies d’assurances et les sociétés de traitement phytosanitaire et qui offre des fonctionnalités à ces partenaires privés de la chaine logistique, pour leur permettre de mettre à disposition des documents électroniques nécessaires à la réalisation de leurs opérations du commerce extérieur.
Pour sa part, e-Government ou encore Système d’Information des Administrations Techniques (SIAT), il déploie un ensemble de systèmes informatisés interconnectés au service e-Force, qui permet aux administrations techniques d’interagir en ligne avec les opérateurs économiques et/ou leurs mandataires pour émettre les autorisations préalables (indispensables pour des marchandises spécifiques) et autres documents administratifs nécessaires à leurs opérations d’importation, d’exportation ou de transit.
Le e-Payment, quant à lui, la plateforme de paiement électronique du GUCE, elle permet aux opérateurs économiques d’effectuer des paiements électroniques de manière sécurisée et transparente des droits, taxes et divers frais liquidés par la Direction Générale des Douanes (DGD), la Direction Générale des Impôts (DGI), et les administrations techniques concernées par les opérations du commerce extérieur.
Il y a enfin le simulateur de paiements (SIMPA), un outil de facilitation qui permet aux opérateurs économiques de disposer en amont d’une visibilité sur le coût global de leurs opérations d’import-export et transit, facilitant ainsi leur prise de décision. Il participe aussi, dit-on au GUCE, à renforcer la transparence dans le cadre de la simplification des échanges commerciaux internationaux. Grâce à une interface simple et intuitive, l’utilisateur renseigne les informations clés concernant sa cargaison (pays d’origine, quantité, valeur FOB…), ainsi que le type d’opération envisagée (importation, exportation, transit). En quelques clics, le simulateur calcule alors le détail des droits, taxes et autres redevances, tels que prévus par la législation en vigueur.
Outre ces services dits principaux, le GUCE offre également d’autres services dits supports, c’est le cas des services Hotline, assistance et formation.