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Cameroun : investissements, relance économique et innovation au cœur du nouveau septennat de Paul Biya

Le président camerounais, Paul Biya a choisi de placer son nouveau mandat sous le signe de la relance et de la transformation. Devant le Parlement, il a esquissé les grandes lignes d’un programme qui veut réconcilier croissance, innovation et inclusion. Le Cameroun entre ainsi dans une phase décisive de son développement, avec la ferme volonté de consolider les acquis économiques et de s’ouvrir davantage aux investissements.

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S.E Paul Biya, président du Cameroun

Après plusieurs années de rigueur budgétaire, le pays retrouve un espace de liberté financière. L’allègement de la dette et la maîtrise des dépenses publiques redonnent souffle à l’action économique. Le chef de l’État a insisté sur cette nouvelle ère où le Cameroun doit choisir ses priorités sans contraintes extérieures. Cette autonomie retrouvée ouvre la voie à la mise en œuvre effective de la Stratégie pour la croissance et l’emploi, socle du processus d’émergence nationale. L’objectif est de créer davantage de richesses, diversifier l’économie et valoriser les ressources locales. Le gouvernement entend miser sur des secteurs capables de stimuler la production et de renforcer les exportations. Cette orientation vise à bâtir une économie résiliente, moins dépendante des fluctuations extérieures et mieux ancrée dans la sous-région.

La récente crise économique et financière, même si elle n’a pas remis en cause les fondamentaux de notre économie, a freiné notre élan au moment où nous nous apprêtions à lancer nos grands projets agricoles, miniers, énergétiques et infrastructurels. Je suis heureux de pouvoir dire maintenant que, malgré un contexte mondial encore marqué par la morosité et par d’inhabituelles convulsions, la plupart de ces projets vont prochainement prendre corps et transformer radicalement l’économie de notre pays

, a-t-il déclaré.

L’un des piliers de ce programme se trouve dans la modernisation du secteur agricole. Le président a annoncé la mise en place d’un vaste plan de production d’engrais sur le territoire ou au sein de la CEMAC. Une initiative qui doit permettre de renforcer la productivité des exploitations et de garantir la sécurité alimentaire. Le gouvernement veut encourager la mécanisation, la transformation locale et la création de pôles de compétitivité dans les zones rurales. Le but est de faire du Cameroun non seulement un grenier pour sa population, mais aussi un acteur majeur sur les marchés agricoles régionaux. Cette dynamique s’appuiera sur une meilleure intégration des technologies et sur la formation des jeunes aux métiers de la terre.

En stimulant toutes nos productions, nous assurerons non seulement notre sécurité alimentaire mais aussi l’accroissement de nos exportations et la réduction de nos importations. Il nous faudra pour cela sortir des sentiers battus, changer de méthodes et mettre en œuvre des moyens modernes. Un seul exemple : réaliser, au Cameroun ou dans le cadre de la CEMAC, un vaste programme de production d’engrais à la mesure des besoins de notre agriculture 

, précise-t-il.

 L’énergie et les infrastructures, leviers de compétitivité

Le défi énergétique reste central dans la relance industrielle. Le pays avance vers la mise en service complète des barrages de Lom Pangar, Memve’ele et Mekin. D’autres aménagements sont prévus sur la Sanaga, ainsi que des centrales thermiques alimentées par le gaz naturel. L’ambition est claire, fournir une énergie fiable et suffisante pour soutenir la production locale et attirer les investisseurs. Parallèlement, la modernisation des infrastructures figure au premier rang des priorités. Routes, ports, voies ferrées et réseaux de télécommunication constituent la colonne vertébrale du développement économique. Le déploiement de la fibre optique renforce la connectivité et soutient la montée en puissance du numérique, désormais moteur d’innovation et d’opportunités pour les jeunes entrepreneurs.

Mais, me demanderez-vous, comment financer des investissements aussi considérables ? Il sera en priorité fait appel aux investisseurs privés nationaux et étrangers. Si les projets sont bien étudiés et rentables, l’accord pourra être trouvé. Nous nous tournerons également vers les Etats amis qui nous font confiance. Enfin, nous pourrons avoir recours à notre propre budget d’investissement et à l’épargne de nos concitoyens ,

confie le président.

La relance économique ne peut se faire sans le soutien des capitaux privés. Le gouvernement mise sur les partenariats public-privé, les emprunts nationaux et la coopération internationale pour financer ses grands projets. L’engouement suscité par le grand emprunt national témoigne de la confiance retrouvée des citoyens envers la stratégie économique du pays. Paul Biya a également tendu la main à la diaspora, considérée comme une force vive de l’innovation et de l’investissement. Il appelle les Camerounais établis à l’étranger à contribuer au développement par leurs compétences, leurs idées et leurs initiatives. Cette mobilisation de la diaspora s’inscrit dans une vision où chaque citoyen, où qu’il se trouve, participe à la construction de l’émergence nationale.

Le nouveau septennat s’annonce comme celui du redressement économique et de l’innovation. En misant sur l’agriculture, l’énergie, les infrastructures et la technologie, le Cameroun espère enclencher une dynamique durable et inclusive. Le pays veut désormais transformer sur place ses richesses, créer des emplois et renforcer son influence régionale. Entre ambition et pragmatisme, le message du chef de l’État trace les contours d’un Cameroun qui se réinvente. Un pays conscient de ses atouts, décidé à en faire des leviers de puissance et de prospérité partagée.

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