En 2024, le Cameroun conserve la 19e place des exportateurs africains, avec un volume estimé à 4 389 milliards de FCFA. Une position qui reflète une dynamique régulière mais encore distante des performances extraordinaires de certains pays voisins.
Le Congo (8 milliards $ US) et le Gabon (7,9 milliards $ US) dominent le classement. Leur avance est principalement due à la hausse des cours pétroliers, secteur qui continue de peser fortement sur leur balance commerciale.
Le poids décisif des hydrocarbures dans les écarts de performance
Les variations du prix du baril ont joué un rôle central en 2024. Les États très dépendants du pétrole ont vu leurs revenus bondir, amplifiant les écarts avec des économies plus diversifiées comme celle du Cameroun.
Cette dépendance accrue constitue cependant un risque : une baisse des prix pourrait retomber brutalement sur leurs recettes, ce que le Cameroun évite grâce à un modèle plus équilibré.
La diversification, une force… mais aussi une limite
Le Cameroun bénéficie d’une économie plurielle : cacao, bois, gaz, banane, aluminium, ciment, huiles et produits manufacturés. Cette diversité réduit l’impact des chocs internationaux, notamment sur les hydrocarbures.
Mais elle présente un revers. Pas de produit unique capable de générer des hausses rapides et massives comme le pétrole au Congo ou au Gabon. Le pays avance donc à un rythme plus régulier, mais moins spectaculaire.
Pour espérer grimper dans le classement continental, le Cameroun devra miser sur une meilleure transformation locale de ses matières premières ; une amélioration des infrastructures logistiques ; une diversification vers des produits à plus forte valeur ajoutée ; et une intégration plus compétitive dans les chaînes régionales et mondiales.
Une stratégie capable de faire du Cameroun non seulement un exportateur résilient, mais aussi un acteur plus influent du commerce africain.
