Elles sont désormais 69 entreprises, pour 834 produits, au niveau de la CEMAC, et 36 entreprises, pour 249 produits agréés au niveau de la CEEAC, à bénéficier du Régime préférentiel communautaire. Portant ainsi à 1083, le nombre de produits qui pourront désormais circuler librement dans cet espace communautaire, c’est-à-dire en franchise de droits de douane et sans entraves, au sein de cet espace communautaire.
Pour comprendre l’essence même de ces agréments, le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, explique que « Ce processus d’agrément participe de cet exercice de s’assurer que ce sont bel et bien des produits industriels fabriqués au sein de la communauté. A partir du moment où cette preuve est apportée à travers un dossier documenté, préparé par chacun des Etats, ledit dossier est soumis sois aux instances de la Cemac, soit à celles de la Ceeac qui se prononcent en connaissance de cause, et on délivre l’agrément. Cet agrément prouve le droit d’accéder à l’espace communautaire, dans le cas d’espèce, la sous-région, sans avoir à s’acquitter du moindre droit que ce soit et sans être embêté. C’est cela la philosophie, l’essence de cet exercice ».
En effet, 07 nouvelles entreprises ont reçu officiellement leurs agréments au régime préférentiel communautaire de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Il s’agit notamment de Sika Cameroon Sarl, avec 55 produits ; Hoka Industries, avec 20 produits ; Top Food Cameroun, avec 10 produits ; Keda Camerooon Ceramics Limited, avec 06 produits ; la Société M & M Product Sarl, avec 26 produits ; Sweet Choco, avec 05 produits et Jamalia Group LTD, avec 06 produits.
Ainsi, précise-t-on, le Cameroun, une fois de plus, se place en tête des pays bénéficiaires du régime préférentiel communautaire en Afrique centrale. Ce qui, de l’avis des autorités camerounaises, traduit l’accompagnement efficient et performant du gouvernement camerounais au bénéfice du secteur privé, dans le cadre du programme d’appui au développement des exportations et de la promotion des produits « made in Cameroon », dans la mouvance de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution.
Un avantage comparatif pour les entreprises agréées
Comme l’a expliqué Luc Magloire Mbarga Atangana, « L’usage de ces agréments permettra sans doute à nos entreprises de promouvoir le label, Made in Cameroon, au sein de la Région, de gagner des parts de marché à l’étranger, d’améliorer de manière significative leur productivité, leurs exportations et leur compétitivité, notamment dans un contexte marqué par l’opérationnalisation de la Zone Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) ». Avant d’ajouter que « Ces précieux sésames, dédiés au secteur privé, nous permettront en outre de relever le défi qui est le nôtre, aujourd’hui, à savoir irradier la sous-région par les produits camerounais…ces agréments sont aussi des éléments de facilitation d’accès à ce marché continental, en ce qu’ils donnent un privilège à ceux qui en sont détenteurs. Le privilège du statut d’entreprise, d’opérateur économique agréé. L’opérateur économique agréé n’a donc plus besoin de passer par la justification de l’origine de son produit, une phase indispensable ».
Pour le Mincommece, « Ce n’est pas un fait anodin. On construit la Zone de libre-échange pour les entreprises africaines, pour les produits africains. Il est donc indispensable de justifier l’origine du produit. Avec un agrément comme celui qui vient d’être officiellement délivré à un certain nombre d’entreprises, ils n’auront plus à se livrer à cet exercice fastidieux de justification de l’origine de leurs produits. Cela leur donne une longueur d’avance sur leurs concurrents. Pendant que ceux-ci seront dans les formalités (expliquer, justifier l’origine de leurs produits), elles seront déjà présentes sur le marché. On appelle ça, avantage comparatif. Celui-là est décisif, il est déterminant. Ils vont donc désormais occuper le marché pendant que les autres sont dans la paperasse ».