Garantir l’accès à l’électricité par système solaire photovoltaïque à 200 nouvelles localités rurales du Cameroun. C’est l’objectif de l’accord de financement de l’ordre de 57 millions de dollars américains signé mardi 7 mars 2023 entre le gouvernement du Cameroun et la Banque africaine d’export (Afreximbank).
Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, au nom du gouvernement camerounais a souligné l’intérêt de cet accord de financement :
L’objectif visé est de soutenir l’activité économique sur la base d’une disponibilisation de l’énergie, soutenir l’insertion socio-économique des populations, particulièrement des jeunes, qui pourraient donc utiliser cet espace-cadre pour créer leurs entreprises et ainsi créer des activités génératrices de revenus,
a-t-il déclaré lors de la phase protocolaire de l’évènement.
Il faut préciser que c’est une première tranche de financement devant permettre à terme la réalisation de 87 microcentrales pour un raccordement de plus de 13.000 ménages, a indiqué la cellule de communication du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.
En fait, l’ensemble du projet d’électrification rurale par système solaire photovoltaïque lancé en 2016 par le gouvernement du Cameroun et son partenaire chinois, Huawei Technology ambitionne de produire en moyenne 32 kilowatts d’électricité dans 1.000 localités à travers le pays.
En 2017, le gouvernement a adopté le Plan directeur d’électrification rurale (PDER) visant à garantir l’accès à l’énergie électrique à travers la construction d’unités d’énergies solaires dans les zones où l’extension du réseau électrique coince. Le plan prévoyait à l’horizon 2035, l’électrification des 10 000 localités n’ayant pas encore accès à l’électricité, la réalisation en milieu rural de 50 000 branchements par an sur une période de 20 ans, soit un total d’un million de branchements, pour un coût global estimé à 805 milliards de FCFA.
L’état des lieux de l’accès à l’électricité dans les zones rurales est préoccupant, moins d’une personne sur deux bénéficie de cette commodité, à en croire des sources officielles.