Le maître d’ouvrage et promoteur du projet Radisson Serviced apartements Yaoundé, Alain Nouga, juge l’impact des incitations à l’investissement au Cameroun.
Comme vous voyez très bien, le plus difficile est fait. Ça veut dire que les parkings et les fondations, c’est le plus difficile, quand on fait la construction. Et aujourd’hui, sans l’aide de l’API, ce projet ne pouvait pas commencer, c’est impossible de faire des projets de cette dimension au Cameroun sans l’API. Voyez-vous, tout le matériel est importé. Imaginez-vous un exemple à Dubaï, on fabrique tout, si un hôtel de cette dimension est construit à Dubaï, ça va coûter 73,1 millions de dollars US soit 45 milliards FCFa. Si on construit cet hôtel similaire au Cameroun sans API, ça va coûter 130 millions de dollars US soit 80 milliards FCfa. Donc c’est impossible quand on va compétir avec Dubaï et l’Europe. On le peut avec l’aide de l’API, ça fait que les appartements seront moins chers, ça fait que ces projets peuvent être rentables. Et si ce projet marche bien, je suis vraiment convaincu que le projet ira à Kribi, Douala. Nous-mêmes, on a un projet similaire à Bastos, à Bafoussam, toujours avec le Radisson. Ça veut dire que ce genre de projet va galvaniser le pays, mais sans l’API, c’est impossible. Le concept est celui-ci : c’est que c’est un système qui a beaucoup développé Dubaï, ça veut dire au lieu d’avoir un immeuble pour une personne, comme par exemple les autres hôtels dont je ne veux pas citer les noms, quelqu’un a un hôtel, ok c’est pour lui. Mais à Dubaï, vous voyez très bien qu’il y a beaucoup d’immeubles, parce qu’un promoteur fait un immeuble et il y a des appartements qu’on vend. Mais dans notre cas, ce ne sont pas les appartements mais, ce sont des appartements hôteliers qui sont un peu différents. Ça veut dire que quand vous achetez un appartement, ce n’est pas vous qui le managez, qui cherchez les clients. Pour un investisseur qui habite à Bamenda, il est calme. J’achète un appartement, je ne cherche pas de clients, l’appartement est managé par le Radison, ça veut dire que le management a une expérience mondiale, et à la fin de chaque mois, vous recevez votre argent. C’est beaucoup plus simple, c’est moins compliqué. C’est un principe, et on a adapté avec les réalités camerounaises. Je suis allé présenter le projet au bord Radisson à Dubaî, je leur ai dit, donnez la chance, ça peut se passer au Cameroun, la difficulté effectivement était d’avoir un grand terrain, on a pu l’avoir. La deuxième difficulté, c’est avoir les fonds propres, que j’ai pu montrer, quand vous voyez les investissements qui sont là aujourd’hui.