Le prix du produit raffiné représente environ un tiers du prix du carburant et intègre le prix de la matière première, le pétrole, déterminé par les marchés internationaux selon l’offre et la demande, et le coût du raffinage, qui permet de transformer le pétrole brut en carburant.
Interviennent également les taxes et les frais d’acheminement et de distribution. Les taxes perçues par l’État représentent un peu plus de la moitié du prix du carburant. Les plus importantes taxes appliquées au carburant sont la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) principale taxe qui fait partie de la fiscalité sur les carburants.
Au Cameroun, au moins huit postes de TVA (19,25%) composent la structure du prix du carburant (TVA sur la marge de l’importateur, TVA sur cabotage, TVA sur redevances portuaires, TVA sur passage de dépôt, TVA sur marquage chimique, TVA sur livraison ville, TVA sur distribution…).
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Le transport du carburant, le stockage, le fonctionnement des stations-service sont des frais de gestion et de distribution qui ont aussi un impact sur le prix des carburants. Dans le détail au Cameroun, ces frais sont composés du prix du produit importé, du coût de l’importation, du prix de revient du produit importé, du prix d’entrée et sortie au dépôt de la Société camerounaise de dépôts pétroliers, de la marge du revendeur, de la péréquation transport, de la taxe spéciale …
Quant aux postes libéralisés de la structure du prix du carburant, ils comprennent notamment des frais généraux, des frais financiers, le coulage, le bénéfice, l’amortissement et l’entretien entre autres.
En tout, au mois de janvier 2024, la structure du prix du carburant au Cameroun vérifiée et authentifiée par le Directeur général de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph), Okie Johnson Ndoh, mentionnait jusqu’à 28 lignes constituées de taxes, de droits de douane, de redevance…
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Si l’offre de pétrole brut reste relativement abondante, les capacités de production dépendent, indique TotalEnergies sur son site Internet, de paramètres contraignants, pouvant mettre à mal la capacité des pétroliers à répondre à une demande toujours plus soutenue : déclin des zones matures, incertitudes géopolitiques, nécessité d’investir des sommes de plus en plus importantes pour l’exploitation de ressources difficiles à extraire, etc. Un constat qui impacte directement le prix du pétrole brut sur les marchés internationaux.
Bon à savoir : la part du prix du pétrole brut dans les prix à la pompe est nettement inférieure à 50%. Interviennent également les taxes et les frais d’acheminement et de distribution. L’offre et la demande de produits raffinés varient par ailleurs de façon indépendante à celles du pétrole brut. Il n’y a donc pas de corrélation directe, à court terme, entre les variations du prix du pétrole et celle des prix des carburants à la pompe.