C’est l’une des missions régaliennes de l’Agence de Promotion des Investissements (API) : publier un rapport sur la promotion des investissements et le développement des entreprises agréées. Un premier rapport du genre a été publié en 2021 et résumait les conclusions d’une enquête effectuée auprès de 100 entreprises ayant bénéficié de l’accompagnement de l’API.
Il a entre autres permis de ressortir que le montant total des investissements projetés s’élevait à plus de 3,04 milliards de dollars US (1 900 milliards de FCFA) pour un montant total des investissements réalisés de 1,60 milliard de dollars US (1000 milliards de FCFA). Les emplois directs projetés quant à eux étaient de 28 000 emplois pour une réalisation effective de 12 000 emplois.
C’est le 2e rapport du genre qui a été présenté au public, le 29 février 2024, au cours d’une cérémonie présidée par Donatus Boma, le directeur général par intérim de l’API. Il en ressort que sur 125 entreprises enquêtées sur les 274 agréées au 31 mars 2022, les réalisations de celles-ci se situent à 2,88 milliards de dollars US (1740 milliards de FCFA) d’investissement sur les 4,73 milliards de dollars US (2 856 milliards de FCFA) prévus, et à 14 304 emplois crées sur 42 697 prévus.
Au niveau macroéconomique, la loi sur la promotion à l’investissement privé en République, a permis d’injecter 7,21 milliards de dollars US (4 352 milliards de FCFA) d’investissements dans l’économie. Par ailleurs, ces entreprises agréées ont contribué à la mise en place de nouvelles industries, à l’amélioration du tissu industriel et à l’appropriation de nouvelles technologies, précise-t-on. Surtout, Ces investissements ont contribué à la création au niveau national, d’une richesse évaluée à 41,4 millions de dollars US (25 milliards de FCFA).
Il faut préciser que l’Etat a accordé à 125 entreprises enquêtées, un montant cumulé de 399,6 millions de dollars US (241 milliards de FCFA), soit 82,2 millions de dollars US (49,6 milliards de FCFA) de facilités fiscales et 317,3 millions de dollars US (191,4 milliards de FCFA) de facilités douanières.
Difficultés dans la mise en œuvre des investissements
Le rapport cite entre autres le non-respect des délais prescrits dans la loi dans le cadre de l’instruction des dossiers de demande d’agrément ; le manque de clarifications de certains aspects de la loi ; le non-respect des engagements pris dans les conventions par certaines entreprises ; le désistement des partenaires financiers sur lesquels les entreprises comptent réaliser les investissements. Mais également, l’existence d’autres facteurs externes au dispositif de suivi évaluation des conventions qui entravent l’application optimale de la loi.
Le principal enseignement tiré des résultats, indique-t-on, est qu’il y a lieu de mettre en place des mécanismes appropriés afin de surmonter les difficultés qui empêchent l’application optimale de la loi à travers notamment la mise en œuvre satisfaisante des conventions signées entre le gouvernement et les entreprises dans le cadre de son application.
346 conventions déjà signées
Selon les résultats du dernier décompte, 346 conventions ont été signées à ce jour entre le gouvernement, à travers l’API et les entreprises, dans le cadre de la loi du 18 avril 2013, fixant les incitations à l’investissement privé en République du Cameroun. Ces conventions, informe-t-on, correspondent à des projets couvrant une multitude de secteurs d’activités et devant être implantés sur la quasi-totalité du territoire national. Ces conventions correspondent ainsi à des projections de l’ordre de plus de 9,94 milliards de dollars US (6 000 milliards de FCFA) pour le montant d’investissement et de près de 145 000 emplois directs attendus.