Ben Turney, Directeur général de Kavango Resources PLC, promoteur du projet aurifère Nara au Zimbabwe se garde pour le moment d’afficher un sourire trop large : “Bien que notre objectif premier soit de découvrir des gisements d’or exploitables en vrac à plus grande échelle, les 6 000 onces d’or contenues dans la décharge principale représentent une première opportunité de commercialisation de ce projet.” Il ajoute : “Nous allons maintenant commencer les essais métallurgiques afin d’optimiser la conception de l’usine pour permettre une future production d’or », projette Ben Turney, cité par Alliance News.
Kavango Resources PLC, explorateur de métaux centré sur l’Afrique australe fait état de ressources minérales indiquées à une moyenne de 0,62 gramme d’or par tonne au projet aurifère Nara, pour un total de 5 860 onces d’or contenues. En outre, il fait état de ressources présumées de 11 900 tonnes à 0,66 gramme d’or par tonne pour un total de 253 onces.
En 2022, le Zimbabwe a enregistré une production record de 35 tonnes. Pour l’année suivante, les autorités ont placé la barre plus haut et visaient 40 tonnes. Un objectif qui n’a pu être atteint en raison de différents facteurs.
Au Zimbabwe, la production d’or a chuté de 15 % en glissement annuel à 30,1 tonnes en 2023, selon l’agence de presse Reuters, citant les chiffres de Fidelity Gold Refinery, la société publique chargée de raffiner la production nationale d’or. Le Zimbabwe visait en effet une production de 40 tonnes, après le pic à 35 tonnes en 2022.
Selon un plan annoncé en 2019, le secteur minier devrait générer 12 milliards de dollars de revenus annuels dès 2023, avec une contribution de 4 milliards de dollars pour le secteur de l’or.
Pour rappel, le sous-sol du Zimbabwe est très riche en or et le pays a même longtemps fait partie des leaders africains de la production d’or. En raison de la crise économique prolongée qu’il traverse depuis plus d’une décennie et des inquiétudes liées à la réglementation, indique Ecofin, le Zimbabwe n’est cependant plus en mesure d’attirer autant d’investisseurs pour ses ressources aurifères. Dans les deux derniers classements annuels du Fraser Institute sur l’attractivité des juridictions minières, le pays est ainsi considéré comme la pire juridiction minière au monde.