Vous êtes ingénieur en énergie renouvelable et automatisme industriel par ailleurs promoteur de Babana 237. Dîtes-nous qu’est-ce qui fait la particularité de Babana 237 au regard des autres motos ?
Babana 237 c’est la solution à utiliser vu qu’il est question ici du développement durable. Babana 237 est une moto écologique qui ne produit aucun gaz à effet de serre. Il est question de préserver l’environnement. Babana 237 ne consomme pas de carburant. C’est une moto électrique qui peut être rechargée par la tension conventionnelle ENEO (Ndlr opérateur chargé de la distribution de l’électricité au Cameroun), mais nous travaillons aussi pour que nous puissions avoir des bons de recharge, qui fonctionneront via le photovoltaïque, afin de diminuer nettement le temps de charge. Par ce qu’avec la tension conventionnelle Eneo vous êtes à 4 h de charge. Ce pendant avec le photovoltaïque, le temps de charge va largement diminuer et optimiser le rendement.
Qu’est-ce qui vous a inspiré le choix du nom Babana 237 ?
Babana 237 par ce que dans notre environnement camerounais, généralement quand on parle de ” Babana” on se réfère directement aux motos, d’où le terme Babana 237 . C’est une façon pour nous de rendre hommage aux conducteurs de motos qui se battent continuellement et font la fierté du Cameroun.
Pourquoi vos motos ne sont-elles pas encore commercialisées ?
Il était question pour nous de protéger Babana 237 et régler quelques contraintes administratives et techniques. Parce qu’il ne faudrait pas mettre un produit sur le marché qui ne répondrai pas aux attentes du grand public. Donc nous avons pris le temps de mûrir le projet afin de rassurer les populations et satisfaire la future clientèle. Pour rappel, Babana 237 est fait localement. Les seuls éléments commandés à l’étranger sont les châssis mais le reste est fait sur place.
Quelles sont les contraintes auxquelles vous faites face dans l’atteinte de vos objectifs ?
Gérer un tel projet nécessite des financements. Nous espérons d’ailleurs que le gouvernement nous soutienne dans ce sens. Pour nous, il est question de pouvoir produire par jour 3000 Babana. Parce que nous avons quatre types de Babana (Tricycles, commando, mobylettes et les Babana kit ambulance) .Il faudrait qu’on puisse produire environ 700 par type.
Quelles sont les caractéristiques de la moto Babana commando qui a été exposée à Promote ?
Babana commando fait une autonomie de 120 kilomètres, une limitation de vitesse de 80 km /h afin de limiter les risques d’accidents. Babana commando ne nécessite pas de vidange, avec un moteur de 0,08 KWA pour une charge qu’elle peut supporter de 472 Kg. Il faut noter qu’au niveau du cadrant on a des barres qui nous indiquent lorsque l’autonomie est en train de fléchir. Là, on a inséré un programme, au niveau des 3 barres, c’est à dire 30km, ça vous signale déjà que vous avez encore 30 Km à rouler, après quoi vous devez faire la recharge. Soulignons par ailleurs que Babana commando offre une réserve de 6Km.
Quelle comparaison établissez-vous entre Babana commando et les motos classiques ?
Pour 100 Km pour des motos classiques, si je ne me trompe pas, vous êtes pratiquement à 4,88 dollars US (3000 FCFA) de consommation de carburant. Ce pendant avec Babana Commando pour 120 Km vous avez pratiquement 4,2 KWH donc moins de 0,49 dollar US (300 FCFA).
Comment le produit Babana 237 est-il accueilli par les Camerounais ?
Quand je vois les coups de fil que je reçois de façon journalière, je pense que les Camerounais ont déjà adopté le produit. Avec la venue des progrès scientifiques et techniques le monde avance et les Camerounais s’adaptent.
Propos recueillis par Stéphanie Menga (Stagiaire)