Ces recettes fiscales gabonaises sont en hausse. Le pays a enregistré des recettes de 183,75 millions USD (111,9 milliards de FCFA) en janvier, 142,7 millions USD (86,9 milliards FCFA) en février et 121,84 millions USD (74,2 milliards FCFA) en mars. Pour ce qui est des recettes douanières, elles ont été mobilisées à 113 % à la même période, soit 64,37 millions USD (39,2 milliards de FCFA) en janvier, 62,40 millions USD (38 milliards de FCFA) en février et 63,38 millions USD (38,6 milliards de FCFA) en mars 2024.
A l’origine de la croissance du nombre d’entreprises
Aux rangs des facteurs ayant permis d’enregistrer cette bonne performance, l’accroissement du nombre d’entreprises. Celles-ci sont passées de 1 080 en février 2023 à 1 585 à la même période en 2024, soit une hausse de 505 entreprises en glissement annuel. Le ministère de l’Économie mise également sur les contrôles réalisés en faveur de la lutte contre la vie chère. Lesquels contrôles ont permis de relever 670 infractions pour des pénalités ayant généré 32 349,92 USD (19,7 millions de FCFA).
Malgré cette embellie des recettes budgétaires, le Gabon fait face à la problématique constante des subventions à la consommation des ménages. Pour preuve, en mars 2024, l’Etat gabonais a débloqué 13,13 millions USD (soit 8 milliards de FCFA) pour la subvention du carburant, bien qu’en baisse de 17% en glissement mensuel. De plus, 23,48 millions USD (14,3 milliards de FCFA) ont permis de subventionner le gaz domestique à la pompe et 5,23 millions USD (3,19 milliards de FCFA) pour la défiscalisation mercuriale, soit globalement 41,87millions USD (25,5 milliards de FCFA) subvention en un mois.
L’autre grand challenge c’est d’apurer sa dette. En mars 2024, le pays a dû régler 462, 98 millions USD (281,94 milliards de FCFA), en hausse de 83,97% par rapport à février. Pourtant, au Cameroun par exemple, la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le gestionnaire de la dette publique, fait état de près de 514 millions USD (soit 312,4 milliards de FCFA) de dette publique remboursée au premier trimestre 2024 sur un encours de 20 milliards 878 millions USD (soit 12 714 milliards de FCFA).