Les réalisations sur le terrain parlent d’elles-mêmes. Louis Paul Motaze, le ministre des Finances, précisera à ce propos que plusieurs villes camerounaises ont été métamorphosées par le programme « Capitales régionales ». La société civile, également partie prenante au Comité d’Orientation et de Suivi (COS-C2D), propose même que ce programme soit étendu à d’autres chefs-lieux de régions du pays non encore bénéficiaires.
Toujours sur le plan du développement urbain, le projet de drainage pluvial de Douala, financé à hauteur d’environ 18 millions d’euros (11,8 milliards de FCFA) par le C2D, est quasi achevé en termes d’activités techniques. Avec comme principales réalisations : la construction de 35 km de canaux de drainage pluvial ; l’aménagement de 14 km d’exutoires ; la construction de 50 km de voies de desserte sur les berges des drains ; l’aménagement de 6 km de voies secondaires ; la création de 4 jardins publics, etc.
Seul, le projet « Yaoundé Cœur de Ville », n’a pas encore effectivement démarré sur le terrain. Après la réalisation de l’étude technique en 2022, une procédure de passation de marché pour l’aménagement de trois carrefours problématiques (Elig-Edzoa, Elig-Effa et Mvan) a été lancée en 2023. Le processus, informe-t-on, est actuellement à l’étape de demande d’approbation du dossier d’appel d’offres. Lors de la deuxième session du comité de pilotage, tenue le 27 février 2024, le Calendrier d’exécution des activités à court terme a été revu afin de permettre le démarrage des travaux avant la fin de l’année 2024.
Des réalisations concrètes pour les programmes ACEFA et AFOP
Le Programme d’Appui aux Exploitations Familiales Agropastorales (ACEFA) en est à sa troisième phase. Comme principales réalisations à fin mars 2024 : 19 519 groupements de producteurs, soit 285 978 exploitations familiales agricoles, ont bénéficié d’un accompagnement en conseil agropastoral dans les filières végétales (maïs, cacao, manioc) et animales (poulets, porcs, aquaculture). Aussi, 578 projets ont été financés pour un montant d’environ 3,5 millions d’euros (2,3 milliards de FCFA), dont 71% dans l’agriculture, 27% dans l’élevage et 2% dans la pisciculture.
Quant au Programme d’Appui à la Formation Professionnelle (AFOP), il est également à sa troisième phase. Avec comme principales réalisations à fin mars 2024 : 5 742 jeunes exploitants agricoles et maîtres pêcheurs formés, dont 2 162 femmes ; 8 847 jeunes techniciens et techniciens supérieurs formés, dont 3 192 femmes ; 3 320 jeunes exploitants agricoles, 264 maîtres pêcheurs, 3 877 jeunes techniciens et techniciens supérieurs en cours de formation ; 15 694 producteurs et pêcheurs en activité formés ; 2 952 exploitants agricoles, maîtres pêcheurs et entrepreneurs agropastoraux financés pour un montant de 6,8 millions d’euros (4,5 milliards de FCFA) ; 191 jeunes accompagnés dans 13 filières, avec l’élaboration de plans de formation et d’accompagnement.
Déjà 50 conventions dans le cadre du C2D
Du bilan lors de cette 16ème session du COS, il ressort que depuis sa dernière, un retour de subvention d’environ 113 millions d’euros (74,1 milliards de FCFA) a été enregistré dans le compte bilatéral ; 6 nouvelles conventions ont été signées, représentant plus d’environ 49,4 millions d’euros (32,4 milliards de FCFA) d’investissements supplémentaires. Avec au total 18 conventions signées dans le cadre du 3ème C2D, ce qui porte à 50 le nombre de conventions signées soit 96% de l’enveloppe globale d’environ 1,418 milliard d’euros (930 milliards de FCFA).
Il faut préciser que le 3ème C2D, appelé C2D de la maturité, a été signé 30 juin 2016 à Yaoundé par la France et le Cameroun. Il bénéficie d’une enveloppe de 401 milliards de F CFA, soit plus de 600 millions d’euros, ce qui en fait le C2D le plus élevé. Les deux premiers C2D ont disposé d’une enveloppe d’environ 538 millions d’euros (352,7 milliards de FCFA) pour le premier et environ 326 millions d’euros (214 milliards de FCFA) pour le second.
En rappel, le COS est l’instance supérieure du C2D. Il comprend les représentants des autorités camerounaises et françaises ainsi que les représentants de la société civile et des partenaires au développement. Le COS a pour missions d’orienter, en fonction notamment des priorités des différents documents de stratégie du Cameroun, la répartition sectorielle des projets et programmes bénéficiant des ressources C2D et de veiller à leur bonne exécution.