L’usine de transformation de la noix de cajou de Boundiali a mobilisé un investissement total de 25 millions de dollars US (15 milliards de FCFA). Sa réalisation s’inscrit dans la vision des autorités ivoiriennes de transformer localement 50% des productions de cajou à l’horizon 2025. Inaugurée le 12 juillet 2024, cette usine de transformation de la noix de cajou commencera ses essais de production dès le mois d’août 2024, selon l’investisseur, l’Emirati, Pdg du groupe AbdulJabbar.
Occupant une superficie de 10 hectares, la nouvelle installation est dotée d’une capacité de production journalière de 50 tonnes. Elle traitera la production annuelle de la région de la Bagoué, estimée à plus de 100 tonnes, mais aussi celle de la partie nord du pays.
La filière cajou est en pleine expansion grâce aux réformes opérées par l’État et aux efforts des professionnels du secteur. Cette infrastructure vient renforcer la chaîne de valeur de la filière,
témoigne Konaté Sonfolo Luc, ingénieur, cité par nos confrères de connectionivoirienne.net.
Nous sommes fiers de l’implantation de cette usine là où se trouve de grandes superficies de cajou. Dotée de machines de pointe, l’usine permettra de garantir un produit de qualité et de mettre en avant une filière agricole des plus productives,
se réjouit Marie Léa Yobouët, opératrice économique. La nouvelle unité de production va participer au développement de la Bagoué en ce qu’elle contribuera à la réduction du chômage, à travers la création de 2 000 emplois directs et 6 000 emplois indirects au profit des jeunes et des femmes.
Cette infrastructure agro industrielle va contribuer à l’amélioration des revenus des agriculteurs et impacter positivement la vie des populations,
note, chez nos confrères de connectionivoirienne.net, Alimata Koné, originaire de Boundiali.
3e transformateur mondial
On dénombre dans ce pays plus d’une trentaine d’unités de transformation, avec une capacité nominale de près de 350 000 tonnes de noix brutes de cajou. Ce qui permet à la Côte d’Ivoire d’occuper le rang de 3e transformateur mondial, 1er transformateur africain, 1er pays producteur mondial et 1er pays exportateur mondial.
Jusque-là, la Côte d’Ivoire exporte une grande partie de sa production de noix de cajou : l’Inde et le Vietnam sont ses deux principaux clients. L’année dernière, ces deux pays ont acheté près de 900 000 tonnes de noix. Malgré cette tendance, les acteurs misent désormais sur la transformation locale.
La Côte d’Ivoire produit 1,2 tonne de noix brutes. Pour l’heure, 22% sont transformées sur place. Le pays pèse pour près de la moitié de l’offre ouest-africaine estimée à environ 2,2 millions de tonnes. La noix de cajou représente la 3èmesource de devises du secteur agricole derrière le cacao et le caoutchouc naturel.