10 pays africains, dont le Cameroun, le Gabon, l’Afrique du Sud, le Kenya, la Tanzanie, l’Éthiopie, le Nigeria, le Cap-Vert, la Guinée équatoriale et le Mali sont attendus à l’événement ASIAEXPO 2024 qui aura lieu tout prochainement, du 23 au 25 octobre à Sotchi en Russie. La délégation du Cameroun qui sera conduite par Dr Blessed Okolé des services du Premier ministre est composée de Patrick Thome, Godfred Foryan avec un représentant du ministère de l’Agriculture et un représentant du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales.
A cette occasion, des entreprises agricoles de Russie et d’autres pays asiatiques présenteront les dernières innovations dans les domaines de la production laitière, avicole, horticole et d’engrais. ASIAEXPO 2024 se ainsi positionne comme une plate-forme pour la coopération internationale dans le secteur agricole.
Igor Milovanov, directeur général d’ASIAEXPO, a ainsi souligné le potentiel de collaboration entre la Russie et les pays africains dans divers secteurs agricoles :
L’exposition sera une plate-forme permettant aux pays africains d’acquérir de nouvelles méthodes pour stimuler la production alimentaire dans leurs pays.
Milovanov a décliné aussi les grandes lignes du programme :
Il y aura un congrès et une exposition agricoles pouvant accueillir jusqu’à 10 000 participants.
Il a ajouté que l’exposition réunirait plus de 350 exposants de différents secteurs, offrant un forum d’échange d’affaires et d’idées.
Diversification de l’économie en Afrique
Cela permettra aux participants d’accéder à six marchés mondiaux et d’avoir un accès direct aux fabricants sans intermédiaires.
Un autre objectif de l’exposition est de montrer aux entreprises africaines des domaines de coopération prometteurs dans les industries agricoles qui pourraient contribuer au développement économique et améliorer les conditions de vie sur le continent. Les participants russes seront heureux de partager leur expérience et de parler des réussites de leurs projets dans l’espace international,
a ajouté Milovanov.
L’événement comprendra des présentations d’experts des secteurs agro-industriels de Russie, d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient, offrant l’occasion d’échanger les meilleures pratiques et de discussions sur les tendances et les défis de l’industrie au plus haut niveau.
Le président de l’African Peace and Security Union (APSU), partenaire officiel d’ASIAEXPO 2024, Roll Stéphane Ngomat, a souligné l’importance de la diversification de l’économie en Afrique grâce à l’agriculture.
Une Afrique prospère basée sur une croissance inclusive et un développement durable est possible grâce à une transformation radicale de l’agriculture africaine pour permettre au continent de se nourrir et de devenir un acteur majeur en tant qu’exportateur net de produits alimentaires,
a déclaré Ngomat.
Il a en outre souligné que parvenir à l’autosuffisance alimentaire est crucial pour la paix et la stabilité sur le continent.
L’initiative céréalière de la mer Noire
Ngomat a exhorté les gouvernements africains à établir des cadres de coopération gagnant-gagnant avec la Russie dans divers domaines, notamment le commerce, l’agriculture, la sécurité alimentaire, la formation, le transfert de compétences et le partage de la science, de la technologie et de l’innovation.
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Cet événement survient alors que Moscou cherche à approfondir son influence en Afrique. Plus tôt cette année, la Russie, dirigée par Vladimir Poutine, a annoncé qu’elle avait expédié 200 000 tonnes de céréales gratuites vers six pays africains : 50 000 tonnes chacun vers la Somalie et la République centrafricaine, et 25 000 tonnes chacun vers le Mali, le Burkina Faso, le Zimbabwe et l’Érythrée. Cela faisait suite à une promesse faite par Poutine lors d’un sommet avec les dirigeants africains après le retrait de la Russie de l’initiative céréalière de la mer Noire, qui permettait auparavant à l’Ukraine d’exporter des céréales malgré le conflit en cours.
L’initiative céréalière de la mer Noire a contribué à réduire les prix du marché mondial, mais Poutine a fait valoir que l’accord ne permettait pas d’approvisionner efficacement les pays qui en avaient le plus besoin.