Ce projet ambitieux, financé intégralement par la Chine, devrait être opérationnel d’ici décembre 2025. Il marque une étape cruciale dans le développement des infrastructures aéronautiques du pays. Érigé sur un terrain de 85 095 m², le centre comprendra une surface bâtie de 12 010 m² répartie sur trois niveaux. Il accueillera des installations modernes dédiées à l’entretien et à la maintenance d’aéronefs, incluant un dépôt de produits dangereux, des locaux pour pompes à incendie, un compresseur d’air, ainsi qu’une station de traitement des eaux usées.
Selon Jean-Jacques Bouya, ministre d’État en charge des infrastructures, ce projet vise à positionner Brazzaville comme un hub aérien régional, renforçant ainsi l’attractivité de la plateforme aéroportuaire de Maya-Maya. Les autorités congolaises ambitionnent non seulement de réviser les aéronefs sur place, mais aussi d’attirer des compagnies aériennes de la sous-région. Ce développement répond à une nécessité croissante, notamment avec l’existence de la compagnie Nouvel Air Congo, fondée en 2008, qui possède une flotte de trois MA60 de fabrication chinoise, actuellement à l’arrêt.
Camair-Co, le transporteur national du Cameroun, opère également avec deux appareils similaires. Le marché du transport aérien en Afrique, et particulièrement au Congo, connaît une dynamique de croissance. En 2022, le trafic passagers en Afrique a atteint environ 102 millions de passagers, avec l’ambition d’atteindre 204 millions d’ici 2035. Au Congo-Brazzaville, les autorités espèrent que la création de ce centre de maintenance contribuera à améliorer la disponibilité des appareils et à réduire les coûts d’exploitation.
Un marché en pleine croissance
L’implantation de ce centre s’inscrit également dans une tendance plus large d’augmentation des investissements dans le secteur aérien en Afrique. En 2023, les investissements dans l’aviation en Afrique subsaharienne ont dépassé 20 milliards de dollars. Ce qui renforce les infrastructures et soutient la croissance des compagnies aériennes. L’ouverture de ce centre de maintenance représente une occasion en or pour le pays de consolider son indépendance aéronautique afin d’accroître son attractivité dans un marché de plus en plus compétitif.
Les autorités congolaises envisagent également d’obtenir des certificats de conformité pour ce nouvel atelier. Cette démarche permettra de garantir des standards de qualité élevés pour les opérations de maintenance. Avec l’avènement de ce premier centre de maintenance aéronautique, le Congo-Brazzaville s’engage sur la voie de l’autonomisation de son secteur aérien. Ce projet, soutenu par des investissements stratégiques, devrait transformer Brazzaville en un centre névralgique pour les opérations aéronautiques en Afrique centrale, facilitant l’entretien et la révision des aéronefs tout en favorisant le développement économique régional.