Le port de Djen Djen a récemment bénéficié de l’acquisition de nouveaux équipements portuaires pour améliorer ses capacités. Un investissement de 14,95 millions de dollars (2 milliards de dinars) a été consacré à l’achat d’engins de manutention de grande taille, afin d’accélérer le traitement des marchandises et de stimuler les exportations, en particulier hors hydrocarbures. Cette modernisation répond à la volonté du gouvernement algérien de diversifier l’économie et de réduire sa dépendance au secteur pétrolier.
L’une des principales entreprises contribuant à cet essor est Algerian Qatari Steel, qui prévoit d’exporter 800 000 tonnes d’acier d’ici fin 2024, pour une valeur de 480 millions de dollars. L’importance croissante de ce port pour l’économie algérienne s’illustre non seulement par la diversification des flux commerciaux, mais aussi par son rôle dans les exportations hors hydrocarbures, élément clé dans la stratégie de développement économique du pays.
Comparé à d’autres grands ports africains, Djen Djen se développe rapidement, bien qu’il ne rivalise pas encore avec des poids lourds comme Tanger Med au Maroc ou Durban en Afrique du Sud. Tanger Med, par exemple, affiche un volume annuel de près de 108 millions de tonnes, tandis que Durban traite environ 80 millions de tonnes par an. Néanmoins, la progression constante de Djen Djen témoigne de son potentiel à devenir un hub régional majeur en Méditerranée, en particulier grâce aux améliorations continues de ses infrastructures et à l’augmentation des capacités logistiques.
La croissance du port de Djen Djen s’inscrit dans une dynamique régionale où les ports jouent un rôle stratégique dans la sécurité alimentaire et industrielle. Ce développement positionne le port algérien comme un acteur clé pour les échanges commerciaux entre l’Afrique du Nord et le reste du monde, contribuant ainsi de manière significative à l’économie du pays tout en renforçant la compétitivité de l’Algérie sur la scène internationale. Le port de Djen Djen est en passe de devenir un pôle essentiel pour les exportations algériennes, notamment hors hydrocarbures. En visant les 10 millions de tonnes d’échanges commerciaux d’ici fin 2024, il se positionne comme un levier clé pour l’économie nationale.