La boîte de Pandore est ouverte. Depuis quelques jours, des centaines de sextapes publiées depuis la Guinée équatoriale ont fait leur apparition sur les réseaux sociaux. Sur celles-ci, un homme se met en scène sexuellement avec des femmes, dans ce qui apparaît être son propre bureau, parfois avec le drapeau de la Guinée équatoriale en toile de fond. Il s’appelle Baltasar Ebang Engonga, le Directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF) de la Guinée équatoriale. Le scandale a éclaté dans le cadre d’une enquête pour fraude, au cours de laquelle les enquêteurs ont découvert plus de 300 vidéos sur l’ordinateur d’Ebang Engonga, apprend-on de RFI. Ces vidéos montrent des rencontres avec plusieurs femmes, dont certaines sont mariées, et même enceinte.
Carrière financière
Baltasar Ebang Engonga, souvent connu sous le nom de « Bello », est une personnalité notable de la Guinée équatoriale. Né le 15 mars 1970 à Malabo. Il poursuit ses études en économie et en finance, obtenant un diplôme de l’université de Malabo, rapporte notre confrère Media Benin. L’équato-guinéen va fréquenter aussi bien en Guinée équatoriale qu’en Espagne. La carrière de Baltasar Ebang Engonga a débuté dans le secteur financier, où il a rapidement gravi les échelons grâce à son expertise et à son dévouement. Il est surtout connu pour son rôle de directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), poste qu’il occupe depuis plusieurs années.
À ce titre, il a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la réglementation financière et la lutte contre la criminalité financière en Guinée équatoriale. Tout au long de sa carrière, M. Engonga a franchi des étapes importantes. Il a été reconnu pour ses efforts visant à améliorer la transparence financière du pays. Son travail a non seulement renforcé le secteur financier, mais a également contribué à la stabilité économique globale de la Guinée équatoriale.
Figure de la jet-set
Âgé de 54 ans, il est connu dans son pays comme faisant partie de la jet-set. Baltasar Ebang passe une grande partie de son enfance entre deux avions. Baltasar Ebang Engonga, père de six enfants, est marié depuis le 09 décembre 2010 selon newstoriesafrica.com. L’ANIF, dont il présidait aux destinées, joue un rôle clé dans la transparence financière et la régulation en Guinée équatoriale. Son rôle comprend notamment la supervision des enquêtes financières et la gestion des activités visant à lutter contre la corruption financière dans le pays.
Déboires judiciaires
Malgré sa réussite professionnelle, la carrière d’Engonga a connu des difficultés. Récemment, il a été impliqué dans des controverses liées à des allégations de mauvaise conduite et de mauvaise gestion financière. Une enquête serait en cours à ce sujet dans le pays. Ces questions ont attiré l’attention sur sa vie personnelle et professionnelle.
Selon la presse locale, ce n’est pas la première fois que des « sextapes » impliquant des fonctionnaires fuitent sur les réseaux sociaux, mais l’affaire a pris une ampleur inédite du fait de la notoriété des protagonistes. Il est à noter que Baltasar est le fils de l’actuel président de la Commission de la CEMAC, Baltasar Engonga Edjo’o, qui lui est un neveu du président Obiang Nguema. En plus, selon plusieurs sources, ces vidéos impliqueraient des rencontres avec des personnalités de haut niveau, dont la femme de son frère, son cousin, et la sœur du président de la Guinée équatoriale. Selon des lanceurs d’alertes, des influenceuses camerounaises seraient également impliquées dans cette affaire de « sextape ».
Des possibles répercussions sur l’ANIF ?
L’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) est un service de l’État chargé de lutter contre la délinquance économique et financière, particulièrement le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes. L’objectif est d’améliorer le contexte macro-économique et institutionnel général. Cette structure publique régalienne joue un rôle important dans le cadre des investissements.
L’implication de la « tête » de ce service dans une « sextape » pourrait avoir des répercussions sur l’image de l’agence. Encore que le mis en cause est le fils du président de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), dont la mission est de promouvoir l’intégration économique de six pays partageant une monnaie commune, le franc CFA : le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.