Même si jusque-là il n’était pas très connu du grand public, le Centre Technique Agroalimentaire (CTA-CAM) fait désormais partir des acteurs incontournables dans le secteur de l’agroalimentaire au Cameroun. Avec son laboratoire, le plus équipé dans ce domaine dans la sous-région Afrique centrale depuis 2022, et qui permet désormais au Centre de marquer les produits qui ont fait l’objet d’une évaluation technique par ses experts, le CTA-CAM du Cameroun, basé à Douala, apporte une assistance technique aux entreprises du secteur de l’agroalimentaire, en vue de l’amélioration de leur compétitivité.
Notamment dans les domaines tels que l’évaluation et amélioration de la qualité des produits ; l’évaluation et amélioration des procédés technologiques ; les bonnes pratiques d’hygiène et de fabrication ; la mise en œuvre des normes et règlements techniques agroalimentaires ; la veille commerciale, technologique et normative ; les analyses et essais des matières premières et produits finis accompagnés d’experts, ainsi que le développement de compétences des entreprises par la formation et la diffusion de l’information.
Une reconnaissance internationale acquise
Fruit d’un partenariat public privé entre l’Etat, représenté par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et le secteur privé, représenté par le Comité d’Orientation dudit Centre, ce Groupement d’Intérêt Economique (GIE) qui a officiellement lancé ses activités en 2017, affiche déjà un bilan à la hauteur des attendes placées en lui. Comme l’a rappelé son président du Comité d’Orientation, Jacquis Kemleu Tchapgou, le 9 janvier 2025, lors d’une conférence de presse à Douala, le CTA-CAM bénéficie déjà d’une reconnaissance internationale.
Lui qui a par exemple été retenu par le FAO (Fonds Alimentaire Mondial) comme partenaire technique de la PLACRECAM (Plateforme Crevettière du Cameroun), pour la réalisation d’un guide de bonnes pratiques hygiéniques et sanitaires de la chaine de valeurs crevettière du Cameroun, en vue d’améliorer la qualité de la crevette, et lui permettre d’avoir à nouveau accès aux marchés rémunérateurs. Cette mission, précise-t-on, achevée en 2024, a eu un impact sur les 66 membres de PLACRECAM et plus de 900 acteurs de la chaine (pêcheurs, transformateurs, conservateurs, exportateurs et restaurateurs).
Également, le CTA-CAM a été retenu par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), comme bras technique de l’Opération de Soutien au Secteur Privé (OSSP), qui vise à accompagner les entreprises affectées par la guerre contre Boko Haram ; la guerre du NOSO ; l’insécurité aux frontières avec la RCA ; les effets néfastes de la pandémie à Covid-19 ; la guerre en Ukraine. Il s’agit, précise-t-on, de venir en soutien à près 1500 entreprises.
De nombreux partenariats à la clé
Le CTA-CAM mène aussi des sessions de sensibilisation et de formation des acteurs de la filière agroalimentaire. Des formations qui permettent l’amélioration de la qualité des produits des entreprises concernées. Cet accompagnement, informe-t-on, a permis un accroissement des exportations au niveau sous régional, régional, ainsi que vers l’Union européenne, et a contribué à capter des devises de l’extérieur. Le CTA-CAM est aussi le bras séculier du ministère en charge de l’Economie dans son Plan Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH).
Pour mener à bien ses missions, le CTA-CAM collabore déjà avec de nombreux partenaires. Notamment, des entreprises, institutions, chambres consulaires et groupements patronaux. C’est le cas par exemple du GECAM ; CCIMA ; CAPEF ; SABC ; AZUR SA ; SEMC ; SOCAPALM ; SOACAM etc. Bref, 50 entreprises partenaires, 28 membres fondateurs opérant dans 7 des 8 filières que compte le secteur de l’agroalimentaire au Cameroun, mais également, deux chambres consulaires.