ceo tour

Côte d’Ivoire : intelligence économique, un levier essentiel pour la performance des entreprises

Au cours de la Cgeci Data Day organisée par la Commission économie et diversification de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), le représentant du patronat ivoirien a présenté cette idée comme étant un outil nécessaire à la compétitivité des entreprises dans le pays.

8 Min Lecture

La Cgeci continue sa marche vers le développement de tous les secteurs d’activité en Côte d’Ivoire. Cette fois, l’institution a initié le Cgeci Data Day. Un événement au cours duquel, organisations et entreprises ont bénéficié de conseils d’experts sur les défis liés à la gestion des données. Kadidiatou Fadika-Coulibaly, présidente de la Commission économie et diversification de la Cgeci a souligné l’importance de l’intelligence économique dans le développement des différents secteurs d’activité dans le pays.

De nombreuses étapes ont meublé cette rencontre. Il s’agit entre autres de la table ronde sous le thème « Boostez la performance de votre entreprise grâce à la science des données ». L’exercice a été une occasion pour les participants de mieux comprendre l’importance de la donnée, d’apprendre à la collecter efficacement et de l’utiliser afin d’optimiser la gestion et la performance de leurs entreprises.

Cette initiative se joint à celles mises en place par le gouvernement pour rendre l’économie nationale compétitive. En avril 2018, la Côte d’Ivoire s’est dotée du Conseil national de politique économique (Cnpe). L’organisme d’intelligence économique a pour objectif de favoriser les Investissements directs étrangers (IDE), de soutenir le tissu économique ivoirien et de porter le pays vers l’émergence.

Le chemin de la diversification de l’économie

Le Data Day de la Cgeci intervient dans un contexte où Abidjan s’est engagée sur la voie de la diversification de son économie, jusque-là centrée sur l’agriculture. Des rencontres comme celle initiée par la Cgeci à travers sa Commission économie et diversification permettront à terme de réduire de façon significative les écarts entre divers secteurs du tissu économique ivoirien. Selon le Centre de coopération internationale en recherche agricole pour le développement (Cirad) Côte d’Ivoire, le secteur agricole est un pilier de cette économie. Il contribue au Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 25%. Cependant, en 2023, celle du secteur minier était estimée à 4%. Pour cette année 2025, la Côte d’Ivoire s’est fixée pour objectif de porter ce pourcentage à 6%. Au cours du Gouv’Talk 2023, Siandou Fofana, alors ministre du Tourisme et des loisirs relevait que le tourisme ivoirien contribue au PIB du pays à hauteur de 7%…

Ces chiffres témoignent des inégalités qui règnent entre les domaines porteurs de développement en Côte d’Ivoire. Fin 2021, le ministère du Plan et du développement à travers le Bureau national de la prospective et de la veille stratégique (Bnpvs) a initié la définition de la Stratégie nationale d’intelligence économique (Snie). Cette stratégie a pour objectif de compléter la veille stratégique avec la protection de l’information et la communication au service de l’influence, pour mettre en œuvre le triptyque « s’informer, se protéger, influencer », piliers de l’intelligence économique. Laquelle intelligence économique ferait de la Côte d’Ivoire, un Etat stratège, qui tente de se renforcer en Afrique de l’Ouest.

Un outil favorable aux Investissements directs étrangers

Ce programme s’inscrit dans la logique de l’ambition du gouvernement ivoirien de faire de la Côte d’Ivoire, une puissance industrielle, d’ici 2040. Cette perspective a été élaborée par le gouvernement dans le cadre de l’Etude nationale prospective Côte d’Ivoire 2040 (ENP-CI2040). Les objectifs de l’ENP-CI 2040 sont nombreux. Parmi eux, créer un cadre d’intervention de tous les acteurs du développement, y compris les partenaires extérieurs, promouvoir une capacité nationale de réflexion prospective et mettre en place un mécanisme institutionnel de veille stratégique.

Les flux d’Investissements directs étrangers (IDE) vers l’Afrique ont atteint 94 milliards USD en 2024, soit une progression de 84 %, selon le rapport de la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, ces investissements ont progressé en moyenne de 26 % par an (entre 2015 et 2021). Selon le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), les IDE ont atteint plus de 1000,15 milliards de FCFA en 2023. La Côte d’Ivoire concentre à elle seule près de 30 % des IDE de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Les Investissements directs nationaux (IDN) représentent 49% de ces fonds et 51% les IDE. Dans le top cinq des investisseurs étrangers, le Burkina Faso (11%) ; la Turquie (7%) ; la France (5%) ; la Chine (5%) et le Togo (5%).

Des leviers d’incitation

Depuis quelques années, la Côte d’Ivoire a mis en place des leviers comme le code des investissements de Côte d’Ivoire pour garantir l’attractivité du pays en matière d’investissements. Ce dispositif a été réformé fin janvier 2025. Les nouvelles dispositions dudit code ont été présentées par le Cepici, le 19 février 2025. Il vise le développement durable par des investissements productifs et socialement responsables en Côte d’Ivoire, la promotion des produits locaux dans le tissu économique du pays et la compétitivité des entreprises, entre autres.

En contrepartie, le code des investissements de Côte d’Ivoire offre aux investisseurs, bon nombre de garanties. Il s’agit entre autres de la liberté d’investissement qui garantit aux investisseurs le choix de leur secteur d’activité, sans restrictions excessives. Cette mesure s’accompagne d’une liberté d’accès aux matières premières : brutes ou semi-finies produites sur le territoire national. Si la nécessité s’impose, l’Etat prend les mesures pour garantir cette liberté. Le code prévoit aussi donner aux acteurs des avantages fiscaux et douaniers pour une période déterminée. 

Aussi, la Côte d’Ivoire assure aux investisseurs, l’obtention de devises nécessaires à leurs activités. Ce, sans aucune restriction. Abidjan promet également la protection de la propriété privée de ses investisseurs. Cet amendement indique qu’aucun investisseur ne peut être privé de la propriété de ses investissements, si ce n’est pour cause d’utilité publique et sous la condition d’une juste et préalable indemnisation.

Les avantages à investir en Côte d’Ivoire ne se limitent pas que sur le territoire. À l’échelle internationale, le pays garantit le transfert des rémunérations. C’est dire que les investisseurs ont la possibilité de transférer librement leurs bénéfices et autres rémunérations. Cette garantie a pour but de faciliter la gestion financière des investissements internationaux. De quoi faire de la Côte d’Ivoire, une mine d’opportunités pour les investisseurs.

Pour en savoir plus...

Suivez-nous sur nos chaînes   chaîne Telegram Invest-Timechaîne WhatsApp Invest-Time

Partagez cet article
Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *