Addis-Abeba en Éthiopie entend donc bientôt suppléer Johannesburg en Afrique du Sud, dans le classement des plus grands aéroports du continent africain. Johannesburg, avec OR Tambo International Airport, construit en 1952, situé à 1700 m d’altitude, qui porte le nom de l’ancien président de l’ANC, Oliver Reginald Tambo, tient depuis 2019, la tête du classement continental, selon Forbes. La longueur de sa piste principale est de 4421 m et sa largeur de 60m. Avec près de 22 millions de passagers accueillis en 2019.
Pourtant, le nouveau projet de construction d’un nouvel aéroport à Addis-Abeba, dans la localité de Bishoftu, située à une quarantaine de kilomètres au Sud-Est de la capitale Addis-Abeba, d’un montant de 7,1 milliards d’euros, vise à tripler la capacité aéroportuaire de l’Éthiopie à l’horizon 2040. Il remplacera l’actuel aéroport international de Bole à Addis-Abeba, qui dispose d’une capacité maximale de 25 millions de passagers par an. L’objectif principal de ce mégaprojet qui sera mis en service en 2029, étant d’accueillir 60 millions de passagers par an, d’ici 2040. Ce qui le placerait au niveau de celui de Roissy-Charles-de-Gaules (67 millions en 2023) ou de Francfort en Allemagne (59 millions en 2023). Pour l’heure, c’est la compagnie nationale, Ethiopienne Ethiopian Airlines qui occupe, dans le pays, la position de leader avec un chiffre d’affaires de 7 milliards de dollars pour l’exercice 2023/24 pour 17,1 millions de passagers. Pour les autorités éthiopiennes :
Ce nouvel aéroport international stimulera non seulement le développement économique de l’Ethiopie. Il renforcera également la connectivité et l’intégration aériennes mondiales de l’Afrique, consolidant ainsi le statut de plaque tournante de l’aviation du continent.
Ce mégaprojet, précise-t-on, est favorisé par la bonne santé économique de la compagnie Ethiopian Airlines (6,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires 2024), contrôlée à 100 % par l’État. Fondée en 1947, elle est la première compagnie aérienne d’Afrique en termes de passagers transportés, de destinations desservies, de taille, de flotte et de revenus. Cette société qui parvient à desservir tous les continents du monde, grâce au développement du fret, a réussi à résister économiquement à la crise favorisée par la pandémie du corona virus.
En rappel, l’actuel aéroport international de Bole, qui a atteint ses limites, enregistre par an 17 millions de voyageurs. L’objectif des autorités est de tripler les capacités d’accueil du pays pour atteindre, d’ici à 2040, 60 millions de passagers. L’actuel mégaprojet mis en place depuis 2018, ambitionne donc de renforcer le statut de l’Éthiopie comme plaque tournante du transport aérien sur le continent. Cette infrastructure aéroportuaire rentre dans le cadre du Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA) ; l’un des programmes phares de l’Union africaine.