La production massive du blé par les Etats et les investisseurs locaux est plus qu’un impératif catégorique aujourd’hui tellement la denrée est rare et fait l’objet de spéculation et de chantage. Premier producteur de blé en Afrique à en croire un récent classement de la FAO, l’Egypte a atteint le cap de 09 millions de tonnes en 2020. Pourtant il y a de cela 20 ans, la production de ce pays d’Afrique du Nord atteignait à peine 6,5 millions de tonnes.
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Une augmentation non négligeable qui démontre à suffisance la volonté du gouvernement égyptien à produire de façon massive et par ricochet de réduire les importations. Car le pays dépend à hauteur de plus de 60 % des importations pour satisfaire sa consommation s’élevant annuellement à 20 millions de tonnes de blé, indique l’agence Reuters. Il s’agit alors d’une situation qui pèse sur les finances publiques et pour laquelle le gouvernement égyptien s’attèle à tordre le cou.
D’après Reuters qui cite Alaa Khalil, le responsable en charge de la recherche sur les cultures principales au ministère de l’Agriculture, la progression observée dans la production du blé en Egypte a été réalisée grâce à l’amélioration culturale. En effet, depuis quelques années le gouvernement égyptien met à la disposition des producteurs locaux, de nouvelles variétés de blé. Lesquelles ont été développées et expérimentées sur le terrain. Elles serraient d’après ce responsable à l’origine de l’augmentation considérable de la production.
Par ailleurs ajoute Reuters, au cours de la saison 2020, le pays a ensemencé 1,45 million d’hectares contre 1,37 million d’hectares durant la campagne précédente. Des politiques gouvernementales qui ont été accompagnée de subventions conséquentes aux agriculteurs locaux. Bref, le succès de l’Egypte qui parle à toute l’Afrique en général est le fruit d’une volonté politique de produire davantage. Une production qui passe, comme cela se fait depuis quelques temps dans ce pays, par la vulgarisation de cette culture, l’ensemencement des millions d’hectares de terres fertiles, l’octroi par le gouvernement et ses partenaires de subventions aux producteurs locaux, la recherche de nouvelles variétés, etc.
La hausse de la production locale de blé reste cruciale dans la mesure où la consommation est prévue pour augmenter dans les prochaines années au regard au dynamisme démographique de ce pays. Et cela devrait être le cas partout en Afrique.