C’est une bonne nouvelle pour le Tchad. Pays où l’or noir reste un levier important du développement ; il représente 80% des revenus du pays. Les caisses de l’État peuvent à nouveau compter sur la manne pétrolière. Signe d’un nouveau dynamisme de l’activité économique et des opportunités d’affaires.
En effet, selon les données officielles de l’observatoire tchadien des finances publiques, au quatrième 2022, l’État tchadien a encaissé 806,5 milliards de FCFA de la vente du pétrole. Cette enveloppe est en hausse de 149,9% comparée aux 325,296 milliards de FCFA enregistrés au 4e trimestre 2021. A la période sus-évoquée, la production nationale de pétrole s’établit à 10,2 millions de litres de pétrole, soit un volume de la production en hausse de 22,07%.
Cette embellie des recettes pétrolières, précise-t-on, est adossée sur la hausse du cours du Brent, ainsi que sur la dépréciation du taux de change FCFA/USD, qui ont conduit à une augmentation de la valeur des exportations. Le cours moyen du Brent s’établit à 88,58 dollars américains (USD) au 4ème trimestre 2022 contre 79,59 USD à la même période en 2021, soit une hausse de 11,3 %.
Quant au taux de change USD/FCFA, il s’est chiffré à 642,7 FCFA en moyenne au 4ème trimestre 2022 contre 573,35 FCFA à la même période l’année d’avant, soit une dépréciation de 12,1% du FCFA par rapport au USD. Couplé à ces deux facteurs, le recouvrement de l’Impôt sur les Sociétés (IS) a également favorisé l’augmentation des recettes pétrolières. L’impôt sur les sociétés pétrolières est passé de 200 milliards à 640 milliards au 4e trimestre 2022.
Selon les données de l’observatoire tchadien des finances publiques, le volume de production et d’exportation de pétrole a respectivement augmenté de 22,07% (10,8millions de L) et de 20,67% (10,4 millions de L). Cette augmentation de volume de la production s’explique par
la hausse des volumes de production de l’opérateur ESSO (231,8%), de l’opérateur OPIC (10,6%) et la reprise des activités de production de l’opérateur Perenco, malgré la baisse de volume de l’opérateur CNPCIC (-3,8%),
révèle le document de l’observatoire. De plus, la hausse de volume de la production s’est traduite par une augmentation des volumes des exportations, notamment de l’opérateur Exxon Mobil (146,4%).