Il y a de nombreuses opportunités en ce moment pour le continent africain dans le marché de la noix de cajou. Avec un marché des importations dynamique, diversifié, qui enregistre même de nouveaux acteurs. En effet, informe-t-on, l’Amérique du Nord et l’Europe ont retrouvé leur niveau d’importations de 2021, tandis que de nouveaux marchés sont en pleine croissance, notamment l’Amérique latine, l’Asie du Sud et le Moyen-Orient.
Cette tendance permet de redynamiser les industries de transformation d’acteurs historiques (Inde, Brésil) en berne ces dernières années. Pour répondre à cette forte demande, la production Ouest-africaine de noix de cajou pourrait atteindre en 2023 un niveau encore jamais atteint, soit 3 millions de tonnes.
Dans le même temps, la Côte d’Ivoire s’affirme entre 3e et 2e producteur de noix non transformées, au même niveau que l’Inde, géant historique de la filière, mais encore bien loin des exportations massives du Vietnam. La Côte d’Ivoire est le pays leader du marché africain de la noix de cajou, suivie respectivement de la Tanzanie, du Bénin et du Nigeria en 2021. Elle connaît une augmentation continue de la production de noix de cajou depuis quelques années.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production de noix de cajou en Côte d’Ivoire est passée de 634 631 tonnes métriques en 2019 à 837 850 tonnes métriques en 2021.
Transformation nationale de la noix de cajou
En outre, le gouvernement du pays qui investit continuellement pour augmenter la production locale et promouvoir la transformation nationale de la noix de cajou, a convenu avec les entreprises du secteur de soutenir la construction d’une chaîne de valeur locale, a introduit des incitations fiscales, etc.
Par exemple, en 2022, le gouvernement du pays prévoyait d’engager plus de 20 millions de dollars pour aider les transformateurs de noix de cajou luttant contre la concurrence asiatique et augmenter le pourcentage de la récolte transformée dans le pays, informe Modor Intelligence.
De même, les investissements de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) soutiennent la Côte d’ivoire pour la production de noix de cajou. Ces dernières années, davantage d’investissements ont permis de créer des centres de traitement à Bondoukou, Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro et Abidjan. Ainsi, le ferme soutien du gouvernement à l’augmentation de la capacité de transformation du pays par le biais de divers programmes et incitations stimule la production.
Un substitut aux produits laitiers
En raison de l’augmentation de la production, la Côte d’ivoire est également le premier exportateur de noix de cajou d’Afrique. En rappel, selon l’Analyse du marché africain de la noix de cajou de Modor Intelligence, la taille du marché africain de la noix de cajou devrait passer de 793,37 millions USD en 2023 à 950,04 millions USD d’ici 2028, à un TCAC de 3,67% au cours de la période de prévision (2023-2028).
L’industrie africaine de la noix de cajou a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie. La croissance du marché est tirée par plusieurs facteurs, tels que la demande croissante de noix de cajou dans la région, en raison de leurs avantages nutritionnels naturels, car il s’agit de régimes à base de plantes. Les noix de cajou sont également considérées comme un substitut aux produits laitiers et représentent une collation salée populaire. Elles sont également un substitut au beurre de cacahuète toujours populaire.