Prévu initialement pour 2021, le lancement du premier satellite sénégalais a été repoussé en 2023 en raison de la pandémie de la Covid-19. Ce premier satellite sénégalais devrait être mis en orbite au premier trimestre de l’année 2024. Il s’agit d’un projet dénommé Gaindesat de 1.636.590,00 US Dollars (soit 980.220.312 Franc CFA) porté par le ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
La construction de ce satellite est le fruit d’une convention de partenariat signée entre le ministère et le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM) en France. L’engin a été entièrement conçu et construit par une équipe d’ingénieurs et de techniciens sénégalais, formés au CSUM.

Le commandement sera assuré par le nouveau centre de contrôle spatial construit au Sénégal à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres du centre-ville de la capitale Dakar en partenariat avec le Centre national d’études spatiales de France et la société Ariane Group.
Programme spatial national sénégalais
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme spatial national sénégalais dénommé « SenSAT ». Il vise à faire du secteur spatial un véritable levier pour le développement socio-économique du Sénégal à travers la conception et l’exploitation d’outils spatiaux dans le but de satisfaire les besoins du pays en produits et services spatiaux, précise aganceecofin.
L’importance des sciences et technologies spatiales dans l’appui aux processus de prise de décision pour la gestion des ressources naturelles, des territoires et le développement durable est aujourd’hui largement reconnue au niveau mondial,
pense le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. D’après le site d’informations Rfi.fr, c’est au Sénégal, dans une grande salle équipée en écrans et ordinateurs que se fera le suivi et le contrôle du premier satellite sénégalais. La petite boîte noire envoyée dans l’espace aura pour principale mission de récupérer les données des agences étatiques de météorologie et de mesure des niveaux d’eau qui ont des stations aux quatre coins du pays.
Lanceur de SpaceX
Selon Ismaila Sall, responsable technique du projet spatial, ce projet permettra de collecter les données des différentes stations du pays étant à Dakar depuis le ciel sans se déplacer. Ce nanosatellite de 10 centimètres d’arrêtes passera quatre fois par jour au-dessus du Sénégal pendant cinq ans. Au mois de novembre dernier, Djibouti avait lancé avec succès son premier satellite Djibouti 1A, grâce au lanceur de SpaceX, au sein du même programme développé avec le Centre spatial universitaire de Montpellier.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation avait révélé en octobre dernier, qu’après réception de l’engin, la date de son lancement sera ensuite dévoilée par le gouvernement. Et donc l’évocation de ce sujet par le président de la République du Sénégal démontre bien la volonté politique pour la réalisation de ce grand projet.