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Pétrole et gaz : ces moteurs de l’économie africaine

Le secteur pétrolier et gazier en Afrique présente d’énormes opportunités pouvant stimuler la croissance économique sur le continent. Avec plus de 5 000 milliards de m3 de réserves de gaz naturel encore inexploitées et de vastes découvertes de pétrole et de gaz ces dernières années, le continent peut notamment résoudre sa crise énergétique.

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Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Afrique détient plus de 5 000 milliards de m3 de réserves de gaz naturel inexploitées. Ces ressources pourraient fournir 90 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an d’ici 2030 pour des besoins énergétiques, d’engrais et de l’industrie manufacturière. Cinq des 30 premiers pays producteurs de pétrole au monde se trouvent sur le continent africain. D’après un classement établi par Trading Economics, la Libye, l’Angola et le Nigeria sont les trois premiers pays africains producteurs de pétrole en 2023.

La Libye, classée 15ème au niveau mondial, a produit 1,173 million de barils par jour (bbl/j) en juillet 2023. L’Angola, 16ème au niveau mondial, a produit 1,149 million de bbl/j. Le Nigeria, 17ème au niveau mondial, a produit 1,081 million de bbl/j. L’Algérie et l’Égypte complètent le top 5, avec respectivement 955 et 565 millions de bbl/j. Les autres pays du top 10 sont la République du Congo-Brazzaville (282 mille bbl/j), le Gabon (193 mille bbl/j), le Soudan (187 mille bbl/j), le Ghana (173 mille bbl/j) et le Tchad (88 mille bbl/j). 

Le secteur du pétrole et du gaz contribue aujourd’hui à environ 53% du PIB des pays africains, selon des experts. La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) estime que le défi réside dans le manque de capacité financière et technique pour exploiter ces ressources pétrolières et gazières afin de répondre aux besoins énergétiques. Afreximbank est en partenariat avec l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) pour relever ce défi.

La Banque africaine de l’énergie opérationnelle dès juin 2024

Une Banque africaine de l’énergie est envisagée par l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) pour financer l’exploitation des ressources pétrolières et gazières sur le continent. La réunion du conseil des ministres de l’APPO tenue à Cotonou au Bénin a projeté le lancement de la future Banque pour juin 2024. Continent le moins pollueur, l’Afrique subit pourtant les affres des changements climatiques. Alors que l’industrie pétrolière en est l’une des causes, le continent ne compte pas se passer de ce potentiel économique. Que faire alors dans un contexte de réticence internationale à financer les projets d’énergie fossile ? C’est l’enjeu au cœur du projet d’une Banque africaine de l’énergie porté par l’APPO. Les dirigeants de l’Organisation ont acté la création de cette banque africaine pour  accroître les investissements du secteur privé dans les projets pétroliers et gaziers africains. Pour cela, elle devrait se tourner vers les pays du Golfe pour trouver des financements qui manquent aux compagnies pétrolières nationales en Afrique.

Vers une autonomisation de l’Afrique

Les experts estiment que la demande mondiale de gaz naturel liquéfié devrait atteindre 700 millions de tonnes métriques par an d’ici 2040, soit une augmentation de 90% par rapport à 2020. Cette croissance de la demande coïncide avec d’importantes découvertes de pétrole et de gaz au large de l’Afrique ces dernières années, notamment en Namibie, au Mozambique, en Mauritanie, au Sénégal, en Algérie et en Angola, présentant ainsi une opportunité sans précédent pour le continent d’accélérer le développement économique. La Chambre africaine de l’énergie (AEC) dans ses Perspectives énergétiques en Afrique 2024,indique que les zones d’eaux profondes de l’Afrique ont produit environ 7,65 milliards de bep de nouvelles découvertes commerciales depuis 2019, avec 2,9 milliards de bep par an découverts en 2019, 425 millions de bep en 2020, 1,135 milliard de bep en 2021, 1,94 milliard de bep en 202,2 et 1,27 milliard de bep depuis le début de l’année 2023.

L’Afrique et ses grandes raffineries

La raffinerie de Skikda est une raffinerie de pétrole située à Skikda en Algérie, elle bénéficie du trafic maritime du port de Skikda et peut ainsi accueillir des pétroliers à fort tonnage. Elle a une capacité de traitement d’environ 16,5 millions tonnes/an, ce qui en fait la plus grande raffinerie d’Algérie, cette raffinerie est actuellement exploitée par Sonatrach. La raffinerie a une capacité de 323 000 barils par jour. La raffinerie de Port Harcourt au Nigeria, est détenue et exploitée par la compagnie pétrolière publique nigériane Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) et a une capacité de raffinage de 210 000 barils de pétrole brut par jour. La raffinerie de Sidi Kacem quant à elle est détenue et exploitée par la compagnie pétrolière publique marocaine Société Anonyme Marocaine de l’Industrie du Raffinage (SAMIR) et a une capacité de raffinage de 200 000 barils de pétrole brut par jour.

En Égypte, on retrouve la raffinerie d’Alexandrie située à environ 10 km au nord-ouest d’Alexandrie, en Égypte. Elle est détenue et exploitée par la compagnie publique égyptienne Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC) et a une capacité de raffinage de 182 000 barils de pétrole brut par jour. En plus de la raffinerie principale, il y a également une installation de désulfuration d’hydrogène, une unité de récupération de soufre, une unité de traitement des eaux usées et des installations de stockage et de distribution de produits pétroliers. Par ailleurs  nous pouvons citer, la raffinerie de Durban Sapref (South African Petroleum Refinery) en Afrique du Sud, avec une capacité de traitement de 180 000 barils de pétrole brut par jour. Et la raffinerie de Zawia en Libye, avec une capacité de traitement de 120 000 barils par jour.

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