L’espoir est donc promis pour les aciéries camerounaises. La matière première, pour la production du fer, qui commence à leur faire défaut, et qui pour la plus grande partie, est importée, pourrait leur être garantie localement dans les prochains mois.
Le Cameroun entend passer de pays importateur à pays producteurs de matières premières pour la production du fer, avec la mise en exploitation annoncée des gisements de fer de Mballam, Grand Zambi et Kribi Lobé. Le chronogramme des activités de ces différents projets a été donné lors d’une table ronde, organisée dans le cadre de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique du Cameroun, le 25 janvier 2024 à Yaoundé.
Pour le projet Mballam par exemple, de l’exposé du directeur technique de Cameroon Mining Company (CMC), l’on retient que si l’agenda des activités de ce projet est respecté, le minerai de fer de Mballam pourrait être mis sur le marché à la fin du 2e trimestre de cette année.
Les équipements sont en train d’être affectés sur le site
Pour l’heure, après le lancement des travaux, le 22 décembre 2023, les équipements sont en train d’être affectés sur le site. Près de 10 km de routes aux standards miniers ont été construits ; les buses sont en train d’être posées. Tout comme d’autres facilités sont en train d’être installées. C’est le cas de l’installation au mois de février prochain du camp d’habitation de plus de 300 places.
Aussi, les équipements sont actuellement en train d’être mobilisés en Chine, ils devront arriver au Cameroun dans deux mois. Egalement, au mois de février prochain, l’étude d’impact environnemental sera lancée, et à peu près dans un an, une jetée marine sera construite au port de Kribi pour exporter le fer, mais avant, les installations de ce port seront mises à profit à cet effet.
Pour le cas du projet Grand Zambi, avec le permis d’exploitation obtenu en décembre 2022, la première production commerciale est annoncée pour le mois de décembre 2024. Mais, les premiers agrégats devraient sortir de cette carrière au mois de février 2024, selon les assurances du directeur technique de la société en charge de ce projet.
Pour le moment, l’on est à la phase de préparation des différents espaces, un concasseur mobile est déjà sur le site, un autre viendra s’ajouter ; une première partie du grand broyeur sera dans le bateau en direction du Cameroun dans une semaine, il sera entièrement installé sur le site dans les trois prochains mois, rassure-t-on.
10 millions de tonnes dans les 10 prochaines années
L’on précise ici que ce n’est que la première phase du projet qui sera mise en exploitation. Elle ne concerne qu’une distance de 7 km, alors que 43 km restent à explorer. L’on estime le potentiel de cette mine à 2 milliards de tonnes de fer. Mais, pour la production qui est attendue dans les prochains mois, l’on annonce pour un début 2 millions de tonnes, pour après passer à 5 millions de tonnes et 10 millions de tonnes dans les 10 prochaines années.
Quant au projet Kribi Lobé, Sinosteel CAM SA, l’entreprise en charge de ce projet, prévoit dans sa feuille de route 2024, la construction de la mine à ciel ouvert, de mai à août de cette année. Egalement, pendant cette période, un générateur sera installé sur le site pour la fourniture en énergie électrique. Mais, l’entreprise relève un certain nombre de contraintes, au rang desquelles, la conclusion d’un accord spécifique avec le Port Autonome de Kribi ; la construction de 3 ponts sur la Nationale No7 pouvant supporter 150 tonnes, etc.